Près de 170 supporters du PSG, membres du Collectif ultras Paris, ont assisté à la victoire des Parisiennes face à l’OL ce samedi (3-0). Alternant des chants d’encouragement pour leurs joueuses et des insultes envers les Lyonnaises, leur présence, derrière les barrières, n’est pas passée inaperçue.
Loin de leur tribune habituelle du Parc des Princes, ou celle qui leur est attribuée au stade Jean-Bouin, près de 170 supporters parisiens, membres du Collectif ultras Paris, ont assisté à la qualification de l’équipe féminine du PSG face à l’OL ce samedi (3-0). Placés debout derrière les barrières, les ultras parisiens avaient « réquisitionné tout le quota de places » imposé avec le Covid-19 par la Fédération Française de Football selon le club de la capitale. Aucune place n’avait, par conséquent, été octroyée aux supporters lyonnais.
Des encouragements.. et des chants insultants
Dans l’intimité du stade Georges-Lefèvre (500 places), à deux pas du camp des Loges, leur présence et leurs chants ont apporté une reconnaissance et une rivalité encore trop souvent absentes des stades où se joue le football féminin. Les fumigènes sortis au moment de l’ouverture du score de Sandy Baltimore (49e) ou les chants pour célébrer la victoire avec les joueuses du PSG en sont la parfaite illustration. Mais, malgré ces scènes de joies intenses, les ultras parisiens se sont aussi fait remarquer par le déploiement de plusieurs banderoles vilipendantes à destination des anciennes Parisiennes, désormais à l’OL, des sifflets ou des chants insultants envers les Lyonnaises en général. Des scènes choquantes pour de nombreux spectateurs et internautes.
Si la présence de supporters, voire d’ultras, ne peut qu’être souhaitée et saluée lors des matches de Coupe de France féminine, de D1 féminine et de Ligue des champions féminine, le football féminin n’a pas besoin d’entendre des propos sexistes et homophobes pour se développer. Bien au contraire.
Clément Gauvin
Photo © Footeuses
