L’édition 2023-2024 de la Ligue des champions féminine s’est terminé en apothéose, par un succès de Barcelone face à Lyon devant une affluence record pour une finale. Le point d’orgue d’un magnifique tournoi.
Quel spectacle ! Si la finale 2024 de Ligue des champions féminine était l’affiche attendue, entre les deux équipes qui s’en partagent le titre depuis 2016, l’ensemble de la compétition a livré pas mal de surprises. Depuis l’intégration d’une phase de poules à cette coupe d’Europe, les belles affiches se multiplient et cette année a été extraordinaire.
Extraordinaire puisque deux équipes pourtant classées dans le chapeau 4, c’est à dire celui estimé comme le plus faible, se sont extraites de la phase de poules, au grand dam de clubs plus expérimentés sur la scène continentale. Il en va de même pour deux équipes issues du chapeau 3 !
À lire aussi : Hervé Renard appelle les deux révélations de la saison de D1 Arkema
La valse des surprises avait démarré dans les tours de qualification, avec l’incroyable parcours du Paris FC, qui a successivement éliminé Arsenal puis Wolfsburg, le finaliste sortant (!). De quoi offrir à la France une situation inédite avec trois représentants dans la phase de groupes. Aucun club ne termine cette phase sans points, mais le Real Madrid subit, avec un nul et cinq défaites. D’autres épatent, comme Benfica dans le groupe A, avec un dernier match d’anthologie, 4-4 contre Barcelone, pour terminer devant Francfort et Rosengard.
Sept nations différentes en quart
Scénario inattendu également dans le groupe C, où le PSG commence par deux défaites, avant de s’en sortir, grâce à un dernier but CSC à deux minutes de la fin contre le Bayern. Première place du groupe en prime, devant un Ajax Amsterdam bluffant. Les écarts de niveau entre les champions européens de football féminin se resserrent et c’est tout simplement la première fois de l’Histoire qu’aucun représentant de l’Allemagne n’est en quart de finale.
Non, en quarts, nous retrouvons un Portugais (Benfica), un Néerlandais (Amsterdam) et un solide Norvégien (Brann), invité surprise de ce stade de l’épreuve. Sans oublier le Suédois Häcken, dont on ne donnait pas cher avant la phase de groupe, et qui a pris 11 points face à Chelsea, le Paris FC et le Real Madrid, avant de caler en quarts contre le PSG.
Scénarios renversants en demies
Des pépites se sont révélées (Kafaji) ou ont continué leur progression (Kika) et même si certaines additions ont été salées sur ces quarts (l’OL en passant 6 à Benfica en deux matchs par ex), chaque équipe encore en lice a marqué. Rappel, encore, de la densification du niveau. Les demi-finales du tournoi ont offert deux affiches prestigieuses, Chelsea-Barcelone et OL-PSG, mêmes oppositions que les finales 2021 et 2017 de la compétition.
Là encore, la surprise était au rendez-vous. Qui aurait cru que Chelsea pouvait gagner à Barcelone ? Que Lyon se retrouverait vite mené 2-0 avant de l’emporter 3-2 dans le temps additionnel sur le match aller ? Mais les géants n’ont pas douté. Ils se sont bien retrouvé en finale, comme prévu. Une affiche de rêve pour finir. Trois ballons d’or sur la pelouse. Deux qui marquent, Barcelone qui conserve sa couronne et devient le troisième club le plus performant en LDC de l’Histoire. Tout était beau, jusqu’au bout et cette grande finale. Vivement la prochaine.
Jérôme Flury
Photo ©UWCL