Voici les notes des joueuses de Bordeaux après leur défaite frustrante mais pleine de promesses ce mercredi sur la pelouse de Wolfsburg (2-3) en tour préliminaire de la Ligue des championnes.
Anna Moorhouse (4): De retour dans les cages après avoir assisté au match nul contre Saint-Étienne depuis le banc de touche, la gardienne bordelaise a vécu une soirée contrastée. Elle a été complètement abandonnée par sa défense sur les trois buts encaissés et n’a eu qu’un seul arrêt à faire dès la 3e minute. Tout de même rassurante sur certaines sorties aériennes.
Andréa Lardez (3,5) : Positionnée dans le couloir droit de la défense, la Française a été intéressante sur certaine sortie de balle et a eu le mérite de se projeter vers l’avant, sans succès. Défensivement, elle a été en grande difficulté à plusieurs reprises à l’image de ses duels perdus face à Wolter et Janssen sur les premier et troisième buts allemands.
Malia Berkely (4) : La jeune américaine a livré une prestation prometteuse dans l’ensemble, parsemée de quelques duels gagnés mais entachée d’une intervention bien trop tendre sur le deuxième but de Wolfsburg. Elle avait déjà frôlé la correctionnelle en perdant un ballon dans sa surface (3e). Son association avec Vanessa Gilles est plus qu’intéressante mais Bordeaux va devoir sécuriser l’arrière garde au match retour.
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Vanessa Gilles (6) : Si la championne olympique n’est pas exempt de tout reproche sur l’ouverture du score, elle s’est montrée solide sur l’ensemble de la rencontre. Auteure de plusieurs sauvetages autoritaires (5e, 27e), elle a su maintenir à flot une défense qui prenait l’eau de toute part en première période avant de redresser encore plus la barre au retour des vestiaires. Gilles a également apporté le danger sur coups de pied arrêtés.
Ève Périsset (5) : Limitée par son placement à gauche de la défense, la droitière n’a pas eu l’apport offensif habituel – exception faite d’un excellent centre vers Snoeijs qui méritait mieux (34e) – et cela s’est ressenti dans son jeu. L’internationale tricolore a tout de même offert plus de garanties que Lardez.
Charlotte Bilbault (5,5) : La capitaine a soufflé le chaud et le froid ce mercredi à Wolfsburg. Le chaud d’abord quand il s’est agit d’initier le pressing, de récupérer des ballons haut et de mettre de l’impact. Le froid ensuite lorsqu’elle n’a pas su assurer l’équilibre tactique et sécuriser sa défense. Pis, Bilbault a perdu un ballon à la demi-heure de jeu qui aurait dû occasionner un but. Les Girondines ont quand même pu compter sur son expérience quand elles étaient menées 3-1.
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Inès Jaurena (6) : À l’instar de sa partenaire au milieu de terrain, Jaurena a alterné les très bonnes choses – sur les sorties de balle et lors de quelques retours salvateurs (45e) – et les moins bonnes notamment dans la transition défensive pour protéger l’axe. Elle méritait de trouver le chemin des filets à la conclusion d’une belle action collective mais sa frappe puissante a été repoussée par Weiss (7e). Remplacée à la 65e par Sisca Folkertsma, ultra-décisive sur le deuxième but bordelais.
Claire Lavogez (6,5) : Cinq ans après avoir gagné la C1 avec Lyon, Claire Lavogez retrouvait l’ambiance des grandes soirées européennes. Pour son plus grand bonheur et notre plus grand plaisir. Elle qui n’avait pas joué face à Wolfsburg en 2017 a fait étalage de tout son talent hier soir. Techniquement au dessus et libérée des tâches défensives, la numéro 10 a initié pléthore d’occasions et a aéré le jeu avec maestria. On retiendra surtout son excellente seconde période où elle a tenté sa chance à de multiples reprises (54e, 83e, 87e), en vain.
Melissa Herrera (7) : Les supporters de Bordeaux sont sûrement en train de prier pour que la blessure de leur attaquante, sortie sur civière et en pleurs juste avant la pause, ne soit pas trop grave. Car avant cette action, la Costaricienne de 24 ans avait presque tout réussi : de sa passe décisive pour Snoeijs (14e) à une autre offrande vers la Néerlandaise qui aurait dû l’être (7e) en passant par des courses rapides à répétition et des ballons subtilisés dans les pieds adverses. Remplacée par Mickaëlla Cardia qui a réalisé une très bonne entrée en marquant qui plus est le but de l’espoir (70e).
Katja Snoeijs (6,5) : Un but égalisateur importantissime (14e), des appels à tire-larigot et un pressing constant d’un côté. De grosses occasions manquées de l’autre. Le match de Snoeijs ne peut pas se lire dans une seule version. Le scénario de la rencontre aurait été tout autre si l’attaquante avait converti l’offrande de Lavogez juste après l’égalisation (16e). Wolfsburg allait prendre l’avantage trois minutes plus tard pour ne plus le lâcher. Elle a laissé sa place à Svava Gudmundsdottir (65e).
Maëlle Garbino (5,5) : Elle aura été l’attaquante la plus discrète (et de loin) mais aussi celle qui aura le plus défendu, en multipliant les replis défensifs et en prêtant main forte de tout son possible Périsset dans le couloir gauche. Ses deux facteurs combinés ont conduit à son remplacement dès la 52e minute par Ella Palis pour renforcer le milieu de terrain et avoir une meilleure assise défensive. Un choix payant.
Mickaël Duché