La fédération américaine a annoncé, ce mercredi, avoir conclu un « accord historique » pour combler l’écart de rémunération entre l’équipe féminine et l’équipe masculine. Et arriver à une parfaite égalité dans les salaires et primes.
C’est l’aboutissement d’un combat mené depuis des années par les Américaines. Ce mercredi, la Fédération américaine de football a annoncé avoir trouvé un accord avec les syndicats de joueuses et joueurs pour parvenir à une égalité salariale entre l’équipe féminine et l’équipe masculine. Concrètement, les femmes et hommes jouant avec le maillot des États-Unis recevront le même salaire. Ainsi que les mêmes primes jusqu’en 2028. Si d’autres pays comme l’Australie, la Norvège, l’Angleterre et le Brésil, se sont engagés à un salaire de base égal pour leurs joueurs masculins et féminins, aucune fédération n’est allée aussi loin.
« C’est un moment historique. Ces accords ont changé le jeu pour toujours ici aux États-Unis et ont le potentiel de changer le jeu dans le monde entier », a déclaré la présidente de la fédération, Cindy Parlow Cone.
Une stricte égalité dans les salaires et primes
Ce nouvel accord vient mettre fin à plusieurs années de combats et de négociations entamées lorsque l’équipe féminine a déposé une plainte pour discrimination fondée sur le sexe en 2019 contre la fédération américaine. Les joueuses réclamaient alors de meilleures conditions de travail et 67 millions de dollars. L’affaire avait été très médiatisée et réglée en février dernier.
Désormais, les joueurs et aux joueuses toucheront un salaire égal (18 000 dollars par matchs gagnés). Mais percevront aussi les mêmes dotations pour une participation à la Coupe du monde. Dont le montant, versé par la FIFA aux fédérations, est pourtant bien plus important chez les hommes.
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Bien plus que sur le plan financier, la fédération américaine s’est aussi engagée à fournir des stades, des terrains, des chambres d’hôtel et un soutien et du personnel de qualité égale à la sélection féminine et masculine. Les joueuses pourront également bénéficier d’une assurance-maladie et d’un congé parental en cas de besoin.
« Ils ont dit qu’un salaire égal pour les hommes et les femmes n’était pas possible, mais cela ne nous a pas arrêtés et nous sommes allés de l’avant et l’avons atteint. . Nous espérons que cela éveillera les autres à la nécessité de ce type de changement et inspirera la FIFA et d’autres dans le monde à aller dans la même direction » a déclaré le défenseur international américain Walker Zimmerman, membre de l’équipe de négociation du syndicat des hommes (USNSTPA).
Photo © USA féminine