Les Lyonnaises ne cesseront donc jamais de rayonner. Cette finale s’annonçait compliquée, sans leur meilleure attaquante, Ada Hegerberg, sans leur capitaine, Amandine Henry, face à une équipe de Wolfsburg particulièrement alléchante cette saison… Malgré tout, l’OL a dominé et maîtrisé sa cinquième finale consécutive. Au bout : un 7e sacre.
Dès le début, elles ont mis leur plan en place. Des attaques incisives sur les côtés, une défense solide et des milieux récupératrices performantes. Dès le début, les occasions ont été lyonnaises. Les deux équipes ont livré un beau match, mais l’OL a été plus précis, plus dangereux, plus fort, tout simplement.
Certaines joueuses étaient particulièrement inspirées, comme Amel Majri et Sara Gunnarsdottir, mais surtout Delphine Cascarino. Réputée pour ses sprints et ses dribbles, la jeune française a été étincelante et a largement mérité son titre de joueuse de la finale, même si elle n’a pas marqué. Elle a cadré une frappe dès la 18e et réalisait une passe décisive sept minutes plus tard. Le jeu avait basculé comme souvent à droite, et sur un décalage intelligent de Marozsan, Cascarino servait Le Sommer en retrait qui, si elle devait s’y reprendre à deux fois et frapper des deux pieds, ouvrait la marque !
Loin d’être un coup de massue pour les Allemandes, celles-ci réagissent et prennent peu à peu le contrôle de la rencontre, sans se procurer pour autant des occasions nettes. Et elles sont punies juste avant la pause. Elles n’ont pas su stopper Delphine Cascarino, Sara Doorsoun-Khajeh se blessant même sur un tacle, et la Française s’est encore illustrée, déboulant à droite, centrant, la défense se dégage mal et Saki Kumagai marquant d’une frappe lourde hors de la surface. 2-0 à la mi-temps, le plus dur est fait et Lyon semble parfaitement gérer la situation.
La réaction allemande
Le début de la seconde période est du même acabit, le talent lyonnais s’imposant face au champion d’Allemagne. Mais Wolfsburg, bien que blessé, n’a pas encore sombré et un peu contre le cours du jeu, réduit la marque sur une tête de Popp, après un centre mal repoussé par Bouhaddi. Il n’est pas encore l’heure de jeu et les Allemandes reviennent alors à la surface et franchissent à nouveau régulièrement la moitié de terrain. Lyon perd quelque peu la possession et le fil du match, mais reste concentré. Jean-Luc Vasseur fait confiance aux 11 joueuses alignées et ne fait pas de changements.
Lyon tient et les dernières minutes approchent. Shanice Van de Sanden, joueuse de la finale 2018, ainsi que Jodie Taylor entrent finalement en jeu, à la 87e minute, aux places de Cascarino et Marozsan. Deux minutes plus tard, alors que l’OL était moins dangereux, sur un corner, une frappe de Le Sommer est détournée par Gunnarsdottir. La gardienne ne peut absolument rien faire et n’a pas le temps d’esquisser un geste. 3-1. En 2018, le suspens avait été intenable jusqu’en prolongations. Cette fois-ci, il y avait une classe d’écart, même si Wolfsburg a livré une belle deuxième période, Lyon est au-dessus.
Personne ne peut les faire descendre de leur piédestal pour le moment et les impératrices d’Europe se retrouvent donc au septième ciel. Un septième sacre, le cinquième consécutif, qui récompense un groupe formidable, une équipe indétronable. Tout l’effectif était au diapason, Sakina Karchaoui et Sara Gunnarsdottir, recrues de l’été, ont été formidables, Saki Kumagai, présente depuis tant de saisons, est toujours aussi patronne. Et Delphine Cascarino a été la fer de lance des championnes d’Europe. Leurs sourires font toujours autant plaisir à voir.
Jérôme Flury