Cinq joueuses de l’équipe de France féminine ont demandé à ne plus évoluer avec la sélection tant que des changements ne sont pas mis en place. Vu leur importance dans le jeu de l’équipe, leur absence va peser.
D’accord, « aucune individualité n’est supérieure à l’institution équipe de France« . Certes, le vivier de joueuses tricolores est suffisant pour constituer une équipe très compétitive pour les échéances à venir. Mais quand même, franchement : la mise en retrait annoncée de cinq joueuses de l’équipe de France féminine pose un réel casse-tête sur le papier.
Comment remplacer Morroni, Mbock, Katoto, Diani et Renard ? Dans les faits, Morroni n’est pas une titulaire indiscutable. Et la sélectionneure avait déjà dû apprendre à faire sans Griedge Mbock et Marie-Antoinette Katoto, blessées. Mais ces deux dernières semblaient pouvoir retrouver leur place dans le onze à l’avenir tant elles sont difficiles à remplacer. Sans oublier que Renard et Diani étaient des pièces essentielles de l’équipe française.
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Wendie Renard, qui a été la première à lever la voix dans ce mois de février 2023 (d’autres l’avaient en revanche fait dans les années précédentes) était capitaine et pièce inamovible de ce groupe. Corinne Diacre commençait même à établir une tactique à trois centrales dont le pilier fondamental était la Martiniquaise. Celle qui avait porté les Françaises lors du Mondial 2019 n’est cependant pas la seule qui va manquer énormément à la sélection.
Essentielles lors du dernier championnat d’Europe
C’est simple : sur les quinze derniers matchs joués par les Bleues, Renard, Katoto, Diani et Mbock cumulent 33 titularisations. Elles sont donc en moyenne au moins deux sur chaque feuille de match dans le onze de départ. La rencontre de phase de groupe de l’Euro contre la Belgique, qui laisse un souvenir tragique à Katoto, blessée gravement ce jour-là, est une illustration frappante de l’importance de ces joueuses. Les quatre sont titulaires et la France gagne 2-1 sur des réalisations de Diani et Mbock.
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Plus globalement, Diani a été très importante à l’Euro. En quart contre les Pays-Bas, elle obtient le penalty décisif en prolongation. Et en demie, c’est elle qui provoque l’égalisation contre l’Allemagne. Donc Corinne Diacre, si elle reste en poste et que les joueuses frondeuses ne changent pas d’avis, va devoir se creuser les méninges pour aligner la meilleure équipe possible. Elle trouvera, mais ce n’est pas simple du tout.
Jérôme Flury
Photo © Nathalie Querouil – Footeuses
