Finaliste aux deux dernières éditions des Jeux Olympiques, 3e du Mondial 2019 et demi-finaliste de l’Euro 2022, la Suède fera encore partie des équipes à surveiller au Mondial féminin 2023. D’autant plus qu’il s’agit sans doute de la dernière compétition de plusieurs stars de l’équipe.
Linda Sembrant aura 36 ans le 20 août prochain à l’heure de la finale du Mondial. Kosovare Asllani 34, Sofia Jakobsson 33, Olivia Schough 32, Amanda Ilestedt 30. La capitaine de Chelsea Magdalena Eriksson sera l’une des rares à ne pas avoir encore passé le cap des 30 (29 ans). Tandis que l’attaquante Blackstenius fait office de petite jeune du haut de ses 27 bougies. La Suède, 3e nation mondiale, se dirige vers le Mondial 2023 avec un effectif présentant une expérience que lui jalousent beaucoup de sélections.
Des joueuses qui se connaissent bien
Surtout que ces joueuses évoluent ensemble depuis des années et restent sur de bonnes performances sur la scène internationale. Deux fois sur le podium lors des trois derniers Mondiaux, la Suède a aussi atteint le dernier carré de l’Euro en 2013 et 2022. Elle a seulement dû se contenter des quarts en 2017.
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L’équipe est sûre de sa force. À l’été 2021, elle a écarté sans ménagements les Etats-Unis (3-0), l’Australie (4-2 malgré un doublé de Kerr), la Nouvelle-Zélande (2-0), le Japon (3-1). Ne voyant la médaille d’or lui échapper qu’aux tirs au but contre le Canada. Les Blågult ne comptent surtout pas s’arrêter sur la déception énorme de la demi-finale de l’Euro 2022. L’Angleterre avait balayé les coéquipières de Sofia Jakobsson sur le score de 4 buts à rien.
En finale comme en 2003 ?
Selon toute vraisemblance, cette Coupe du monde en Australie et Nouvelle-Zélande sera la dernière de plusieurs joueuses suédoises majeures. Qui rêvent de laisser une marque dans l’Histoire. Comme celle laissée par la génération précédente, vingt ans plus tôt, qui a terminé deuxième du Mondial 2003 après un échec en prolongations contre l’Allemagne. L’effectif sur le papier a tous les moyens de prétendre à une belle position finale.
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Il faudra déjà s’extraire d’un groupe composé également de l’Italie, l’Argentine, l’Afrique du sud. Largement dans les cordes de la Suède. La sélection est cependant capable du très bon (succès 3-0 contre les Bleues en amical en octobre). Comme du franchement pas terrible (défaite 4-0 face aux Australiennes en novembre). En avril, les Suédoises se testeront face aux nordiques du Danemark (7 avril) et la Norvège (11 avril). Avec l’envie de retrouver toutes ses certitudes.
Jérôme Flury
Photo ©Svensk Fotboll