La France défiait sur ses terres l’Espagne championne du monde dans le cadre de la finale de la première édition de la Ligue des Nations féminine ce 28 février. Jamais les Bleues n’ont pu prendre ce match par le bon bout, dominées par leurs adversaires (2-0).
Une affiche de gala, une belle affluence, un trophée à conquérir au bout de la nuit de Séville… Tout était réuni ce 28 février pour que la rencontre entre Espagne et France apporte son lot de spectacle. Les deux équipes ont en effet proposé du jeu, la France peinant toutefois à se procurer beaucoup d’occasions en première période. L’Espagne, toujours technique et précise, a exercé un pressing intense pour gêner son adversaire à la relance.
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Dans la lignée d’une Paralluelo toujours en mouvement, les locales posaient leur jeu et tentaient leur chance, notamment sur coup de pied arrêté. Sur corner, Irene Paredes étaiit complètement seule pour placer sa tête (26e), sur le poteau. Elles prenaient clairement le contrôle des opérations.
Dès lors, une inconnue subsistait, qui allait trouver la faille ? Qui d’autre qu’elle, la ballon d’or 2023, Aitana Bonmati ! Présente aux abords de la surface sur une offensive ibérique, la numéro 6 se frayait son chemin dans la défense française pour catapulter la balle au fond des filets sur un centre parfait de Carmona (1-0, 32e). Rien de plus logique.
Sakina Karchaoui, quasiment parfaite dans ses choix, réalisait tout de même des festivals sur son côté gauche. Cependant, elle était un peu seule, alors que le jeu de la sélection tricolore passait plutôt à droite, malgré une bonne défense sur Diani.
A gauche, à droite et 2-0
Les Bleues n’entamaient pas trop mal la seconde période, jouant à peine plus haut, mais se faisaient surprendre une seconde fois à la 53e. Caldentey surgissait au milieu de quatre défenseures pour convertir une offrande venue cette fois de la droite, un centre de Battle (2-0). Juste après le but, Paralluelo, certes hors jeu, défiait Peyraud-Magnin. Tout allait trop vite.
Les entrées de Delphine Cascarino et Kenza Dali étaient assez intéressantes. Mais enfin, ce petit changement de physionomie de la rencontre était aussi à mettre au crédit des… Espagnoles, qui n’avaient plus qu’à attendre et tentaient de procéder par contres. Dommage que les joueuses d’Hervé Renard n’aient pas un peu plus joué, car sur leurs rares incursions dans la surface adverse, elles causaient tout de même de petites frayeurs.
Une chose est sûre ce 28 février : l’Espagne est très forte, et mérite largement son sacre. Sa terrible série contre la France (13 matchs sans succès) se termine enfin ! Pour les Bleues, il reste quelques mois de boulot avant une nouvelle mission : chercher la médaille et si possible d’or, aux Jeux Olympiques de Paris. L’Espagne y sera aussi…
Jérôme Flury
Photo ©Charles Léger