Plusieurs joueuses de l’équipe de France, et son sélectionneur, se sont exprimés face aux journalistes après le tour élite de futsal.
Pierre-Etienne Demillier : « Dans les chiffres, cela restera une défaite mais je pense qu’il s’est passé beaucoup de choses dans ce match. On peut capitaliser dessus pour l’avenir. C’était quelque chose de fabuleux, l’investissement des joueuses, l’abnégation, la volonté, sont des paramètres qui vont nous permettre d’avancer pour la suite. »
« On a bien réfléchi, si on ne compte que les deuxièmes mi-temps, on est aux Philippines ! On n’a pas perdu contre la Pologne, la Finlande et on a battu l’Espagne en deuxième mi-temps. On peut se rassurer comme cela, physiquement on était bien. »
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« Il y a un vrai groupe de joueuses, qui s’entendent bien, qui se battent et le public, présent aux alentours de 2000 personnes, s’identifie à elles. Elles ne lâchent rien, il y a beaucoup de volonté de bien faire de leur part, le public le sent. Cela donne envie de les soutenir, les aider quand cela ne va pas. L’ambiance était extraordinaire. Ce sont des matchs qu’on a envie de jouer, de coacher. Même d’être dans la tribune. 1 700 on est un peu étonné vu les deux tribunes remplies (l’affluence réelle était sans doute supérieure), le futsal féminin marche, encore mieux à Besançon ! »
« Ce qui est top, c’est que les filles ont su se mettre au niveau de l’Espagne en termes d’intensité, ce qui n’est quand même pas commun. Je suis très fier d’elles. (…) Le deuxième 4 a fait une mauvaise entame, en prenant deux buts en une minute. Le haut niveau, c’est ne rien donner dans notre moitié de terrain. Quand on joue contre des équipes de très haut niveau, elles ne donnent rien. Alors que nous, on l’a vu contre la Finlande, contre la Pologne ou ce samedi. On fait encore quelques cadeaux, par inexpérience, mais on est persuadé que ça va tourner. »
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« On avait dit qu’on avait le droit de perdre, mais qu’on voulait au moins gagner le respect des Espagnoles. Gagner leur respect était important pour nous, notre objectif était de les agacer. Nous voulions marquer au moins un but pour montrer qu’on avait des qualités. Les filles ont été admirables, réussissant à mettre deux buts, ce n’est pas neutre. »
Alexandra Atamaniuk : « Je suis très, très fière de l’équipe. On a su montrer qu’on était, avec de la solidarité, de l’envie, de la détermination, capables de faire douter même les plus grosses équipes. Je pense qu’on avait à charge de montrer contre l’Espagne autre chose parce que nous étions déçues de nos premières prestations (…). Nous voulions sortir par la plus belle des portes face à une exceptionnelle équipe d’Espagne. Je pense que ces deux premiers matchs ont fait l’essence ce ce match et la ferveur, le public ont été un moteur pour ce beau spectacle. »
(Son but contre l’Espagne) : « C’est génial, d’autant plus satisfaisant que j’avais la chance d’avoir énormément de personnes de ma famille. Après, ce n’était pas une fin en soi, j’aurais été tout aussi contente si une autre avait marqué. L’objectif sur la deuxième mi-temps était de marquer contre l’Espagne, on était déterminées à la faire et nous ne l’avons pas fait une fois mais deux. Je le répète, je suis vraiment très fière de cette équipe. »
« Cela restera une histoire extraordinaire, mais je n’ai pas envie qu’elle s’arrête. Cela annonce un avenir très prometteur. On va se focaliser sur les qualifications de l’Euro, on a un an pour se préparer. Elles seront déterminées sur l’indice Uefa, on va forcément jouer de grosses équipes, il faudra se préparer au mieux. Il fallait qu’on montre quelque chose de bien ce soir. »
Ilona Commaret : « Nous sommes une belle équipe. Notre objectif était déjà, si nous ne gagnions pas le match contre l’Espagne, de gagner leur respect, je pense qu’on l’a fait. On a pas pris de but en deuxième mi-temps, c’est très important. »
« L’équipe a fait beaucoup de progrès, on travaille toutes pour. On attend d’avoir un championnat national que les autres comme l’Espagne, l’Italie, ont. Mais cela va venir et on trouve des moyens de travailler dans nos clubs et de revenir en sélection. Ces deux buts ce soir sont la promesse d’un très bel avenir. On est très fières de nous. On concède des occasions, certes, mais en deuxième, on a été combatives jusqu’au bout, on a taclé, on s’est relevé, on a marqué. On a joué en power-play contre elle, étant capable d’imposer le rythme, c’est important pour notre avenir. »
« Ce tour élite va rester »
« Ce tour élite va rester. On n’est pas qualifiées, mais on a appris à imposer notre jeu en power-play, on a travaillé notre projet de jeu, mis des buts et jamais lâché. »
(Sur Aaliyah Moua, sa coéquipière en club, qui était avec elle en Bleu pour la première fois) : « Je ne lui ai pas appris grand-chose, je voulais plutôt la guider, la rassurer, l’encourager pour comprendre les tactiques, mais toute l’équipe l’a fait, c’est notre force aussi d’accueillir celles qui rejoignent le groupe et de les mettre dans les meilleures conditions. »
Aaliyah Moua : « L’objectif pour nous, à la pause en étant derrière 4-0, était de gagner la deuxième mi-temps. C’est fait ! On a peut-être perdu le match, mais finalement, on a gagné la deuxième mi-temps. Face à une équipe comme l’Espagne, c’est incroyable. On s’est donné l’une pour l’autre jusqu’au bout. »
« Cela va plus vite, c’est plus dur, plus technique, cela se déplace mieux. Mais finalement, on était en place. Ce qui fait qu’on gagne la deuxième mi-temps, je le répète parce que c’est important. On est toutes fières. Pour une équipe née il y a un an et demi, les progrès sont énormes. L’objectif avant match était de tout donner. On savait que cela allait être dur, mais on obtient quand même un bon score finalement. »
Photo ©Laura Troy/Footeuses