« Il faut leur dire que tu t’appelles Tatane » : Laure Boulleau et Gaëtane Thiney étaient plus complices que jamais ce lundi 28 avril en se retrouvant au Pavillon Dauphine à l’occasion de la remise des prix du championnat de France. Les anciennes coéquipières en équipe de France ont partagé un moment fort, la première remettant un prix spécial à la deuxième, un cadre commémorant sa belle carrière.
« C’est plus qu’un honneur, c’est une émotion. » Gaëtane Thiney, l’iconique joueuse du Paris FC qui compte un nombre de matchs record en Arkema Première Ligue, s’est exprimée au moment de recevoir son prix. Elle avait préparé un discours, pesé les mots. Chacun résonnait en ceux qui suivent son parcours depuis tant d’années.
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« Mon chemin n’a pas été facile. Il a été fait de défis, de doutes, d’incompréhensions, de colère, d’injustice. De moments où continuer relevait plus de la foi que de la certitude mais j’ai tenu parce que j’y croyais et que ce sport m’a toujours parlé plus que tout le reste avec ses instants précieux de magie, de complicité, de passion et de transmission. »
« J’ai eu la chance de vivre mon rêve »
« Je me permets de dire un grand merci à mes coéquipières, mes adversaires. À toutes les joueuses, je veux dire ceci : vos rêves ne se réaliseront pas sans discipline, sans ces heures de préparation, sans accepter la difficulté et la frustration comme de fidèles alliées. »
« J’ai eu la chance de vivre mon rêve, celui de porter le maillot de l’équipe de France pendant 163 sélections. J’aurai aimé plus, sans doute mérité un peu plus. C’est un amour passionnel, parfois déchirant. Elle m’a portée, blessée, surprise mais ne m’a jamais laissée indifférente. J’adresse un mot très fort à notre équipe de France. Vous êtes la vitrine de notre sport et l’avenir de notre ligue. En portant nos couleurs, vous portez l’espoir d’une génération. »
« À… presque tous les coachs et staffs qui m’ont accompagnée, je ne savais pas si j’allais le dire mais merci. Deux noms resteront gravés dans mon histoire : Bruno Bini pour sa poésie du jeu et sa sensibilité, Sandrine (Soubeyrand NDLR) pour sa justesse, son calme et son regard si humain. »
« À mes parents dont l’amour et le soutien inconditionnel auront été mes ailes : cet hommage, c’est aussi le vôtre. Pour terminer, j’ouvre à présent mes yeux vers les tribunes qui se remplissent. De Nantes, Strasbourg, Lens, à bientôt Marseille, Toulouse… Mon nouveau chapitre sera de vibrer à travers vous, vos efforts et vos exploits. Si je peux vous transmettre ne serait-ce qu’une étincelle, alors j’aurai gagné quelque chose de très grand. »
Photo ©Jérôme Flury