À deux semaines de l’Euro, les Bleues montent en puissance. Face à une Belgique rapidement dépassée, la France s’est imposée 5-0 ce soir, portée par une Melvine Malard en feu (triplé) et un collectif offensif en pleine confiance. Reste un doute persistant : une défense toujours pas mise à contribution.
Une entame sérieuse, une domination évidente
D’entrée, la France impose son rythme. À la 10ème minute, Malard déborde et centre pour Katoto, qui bute sur la gardienne du Havre. Ce n’est que partie remise. Sept minutes plus tard, Bacha déborde côté gauche et centre à ras de terre pour Kelly Gago. La titulaire surprise du soir marque son tout premier but en sélection. Une action simple, limpide, efficace.
Les Bleues enchaînent, et Malard se montre déjà percutante dans ses prises de balle, slalomant dans la surface et voyant sa frappe détournée en corner (20ème). Si les longs ballons sont parfois mal dosés, la récupération haute et rapide permet à la France d’étouffer toute relance belge.
Juste avant la pause, Malard combine dans un enchaînement chanceux mais inspiré avec Katoto et Mbock, et envoie une reprise au ras du montant pour le 2-0.
Diani dynamique, un milieu bien rodé
En deuxième période, Karchaoui, très active dans les appels dans le demi espace, est récompensée d’une frappe puissante à bout portant (60ème, 3-0).
La rentrée de Diani apporte du peps. Un une-deux bien négocié avec Toletti débouche sur une occasion repoussée par la gardienne belge évoluant au Havre (70ème). Malard, intenable, se voit d’abord privée d’un but somptueux (75e, refusé pour hors-jeu), mais c’est sans compter sur sa fougue qui lui permet de s’offrir un triplé : d’abord sur un beau décalage de Mateo (78ème), puis de la tête sur un centre ajusté de Diani (85ème). Un match fabuleux pour l’attaquante mancunienne.
Sur ce match, on peut noter que les joueuses du banc on su s’adapter au jeu demandé par Laurent Bonadei, ce dernier a précisé à la fin du match : « Il n’y a pas de onze, il y a 23 joueuses d’un collectif. » Un beau message avant une compétition d’envergure qui va réclamer une forte cohésion.
Un match plein… mais des interrogations
Si l’animation offensive confirme sa belle forme, la défense reste un chantier en cours. Les relances sont parfois approximatives, et la charnière Lakrar–Mbock, annoncée comme titulaire cet été, n’a toujours pas été alignée ensemble. Le match amical face au Brésil, la semaine prochaine, pourrait enfin lever le voile sur l’état des automatismes entre la capitaine et ses coéquipières.
Charlie Tott
Photo : FFF