Depuis quelque temps, le football féminin prend de plus en plus d’ampleur. On parle davantage des joueuses, les matchs sont suivis par un plus large public, et le niveau ne cesse d’évoluer. Cette progression, on la retrouve aussi du côté des sélectionneures : en 2025, les femmes sont très nombreuses sur les bancs.
Une édition 2025 encourageante
Pour cette édition 2025, 7 des 16 sélections (Wiegman, Wilkinson, Patalon, Tomé, Gunnarsdóttir, Sundhage, Grainger) sont dirigées par des femmes, soit un peu plus de 43 %. C’est l’un des meilleurs résultats depuis longtemps. Ces dernières années, la progression a été lente mais réelle. En 2022 et en 2017, il y en avait 6 sur 16, soit 37,5% alors qu’en 2013 et 2009, il n’y en avait seulement que 3 sur 12, soit 25%
Quand on remonte un peu plus loin, on voit que le chiffre avait déjà été plus haut : en 2005 et 2001, 5 femmes étaient en poste sur 8 équipes, ce qui représentait même plus de la moitié. Mais après ce pic, les femmes ont de nouveau été moins nombreuses sur les bancs. Pendant longtemps, certaines éditions n’en comptaient aucune.
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Retour sur l’évolution depuis les débuts de l’Euro
Avant les années 2000, la présence de femmes sélectionneures était quasi inexistante. Entre 1984 et 1995, aucune équipe n’était dirigée par une femme lors des championnats, sauf en 1989, où la Suède était entraînée par Gunilla Paijkull, la seule sélectionneure de cette période. En 1997, 2 femmes dirigeaient des équipes sur 8, soit 25 %. Ce n’est qu’à partir des années 2000 qu’on observe une augmentation significative, avec notamment un pic en 2001 et 2005 où plus de la moitié des équipes avaient une femme à leur tête. Après ce sommet, le nombre de femmes sélectionneures a diminué, avant de repartir à la hausse ces dernières années, culminant aujourd’hui avec l’Euro 2025.
Ce retour en arrière permet de mieux comprendre la progression lente mais réelle vers plus de mixité dans les rôles techniques du football féminin. Il souligne aussi l’importance des efforts à continuer pour que cette évolution ne s’arrête pas.
Anaïs Mousset et Louis Colin
Photo ©Uefa