Après un début raté (2-0 en 12 minutes), les Bleues ont arraché un succès de prestige contre le Brésil. Une victoire qui compte à une semaine de leur entrée en lice à l’Euro, contre l’Angleterre.
Peut-être qu’elles en avaient un peu besoin, avec cette chaleur étouffante au stade des Alpes. D’une bonne climatisation. Alors c’est ce qu’ont gentiment offert les Brésiliennes, plutôt deux fois qu’une ce vendredi soir, avec deux buts inscrits dans un premier quart d’heure à sens unique. Un quart d’heure capable de faire évaporer toute la confiance durement accumulée ces derniers mois. Mais il fallait rester jusqu’au bout ce 27 juin.
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Le Brésil, meilleure équipe de cette année 2025, tombeur des États-Unis, du Japon, voulait s’offrir la France, pour la deuxième fois seulement de son histoire. Pour la deuxième fois de suite après ce quart des Jeux olympiques, cicatrice encore chaude dans la mémoire bleue. Alors, les coéquipières de l’éternelle Marta ont commencé tambour battant, façon carnaval de Rio, en plein mois de juin. 7e minute, passe (lumineuse) de Kerolin, frappe croisée de Luany, but.
12e minute, séquence collective rapide, Kerolin trouvée dans la surface, but. Le break avait beau être déjà fait, c’étaient encore les Auriverdes, et surtout Kerolin, qui continuaient à danser.
Geyoro relance le match avant la pause
C’est presque contre le cours du jeu que Grace Geyoro relançait les siennes, après une tentative de Diani repoussée, le ballon retombant dans les pieds de la milieu de terrain qui ne manquait pas l’opportunité. Ce 2-1 à la pause était presque flatteur (10 tirs dont 5 cadrés pour le Brésil contre 5 dont 1 cadré pour la France).
Pourtant, dix minutes après la reprise, c’était encore Geyoro qui marquait et égalisait (2-2, 56e). Le match avait changé de visage. Pas complètement, puisque Pauline Peyraud-Magnin avait décidément beaucoup de travail ce vendredi, mais tout de même. À la salsa brésilienne avait cédé une bachata où chacun prenait tour à tour les commandes. Et ce qui pouvait arriver arriva, avec l’appui incontestable des entrantes : sur un centre de Cascarino, en jambes, c’est… Katoto qui surgissait et marquait de la tête pour donner l’avantage à la France (3-2, 76e) ! Derrière, elles tenaient bon, avec un bel esprit collectif, pour s’offrir un succès inespéré après le premier quart d’heure.
Dans un match qui n’avait pas grand chose d’amical, au rythme certainement dix à quinze fois plus soutenu que la rencontre contre la Belgique de la semaine passée, Karchaoui, Bacha, Katoto, Malard se sont tout à tour retrouvées au sol, grimaçantes. Mais le pire semble avoir été évité et la victoire aidera à soigner les petites blessures. Les Bleues semblent sur la bonne voie. Du caractère, de l’allant offensif… Si elles corrigent leur erreurs défensives, elles pourraient bien faire un bout de chemin. Rendez-vous le 27 juillet ?
Jérôme Flury
Photo Maël Jégou Alezard