Oriane Jean-François était en conférence de presse ce 10 juillet, au lendemain du succès (4-1) contre le pays de Galles. Elle s’avance ambitieuse après les deux premiers matchs.
Nous avons appris la déprogrammation du match contre les Pays-Bas de TF1 à TMC (finalement, il sera diffusé sur France2) à cause de la coupe du monde des clubs, avez-vous un avis sur le sujet ?
Forcément, il y a un peu de déception, après, nous n’avons pas de bol, je crois que nos trois matchs de poule se sont joué en même temps que des matchs de la coupe du monde des clubs. Après, cela reste le PSG, un club français, ils ont une finale à jouer, écoutez, bonne chance à eux et à nous aussi, le match est important pour nous aussi.
Un nul vous suffira face aux Pays-Bas, comment l’abordez-vous ?
Chaque match, l’objectif est de gagner, c’est le mot en gros sur la première slide (diapositive) lors des causeries. Il n’y a jamais de calcul, on est là pour gagner tous les matchs.
L’Angleterre a bien rebondi contre les Pays-Bas, avez-vous été surprise de l’ampleur du score (4-0) ?
On savait que cela allait être un match important à suivre, qui allait avoir des conséquences sur le groupe. Connaissant et côtoyant les Anglaises, après une défaite contre la France en ouverture, je savais qu’elles allaient être piquées dans leur orgueil. Le groupe est relevé et les matchs peuvent partir dans un sens comme dans l’autre. C’est pourquoi nos deux premières victoires étaient très importantes.
On imagine que vous auriez préféré vous qualifier dès hier, mais est-ce que c’est presque une bonne nouvelle d’avoir encore de l’enjeu ?
On sait que chaque match est important. Le risque était peut-être d’aborder le match tranquillement après le succès contre l’Angleterre, parce qu’inconsciemment, il peut y avoir un peu de relâchement après une telle performance. On sait que si nous voulons être premières, neuf points, c’est l’option la plus sûre. On est toutes concentrées pour chaque match, vraiment impliquées.
Est-ce que le fait d’avoir joué avec beaucoup de joueuses différentes depuis des mois, cela vous a aidé à avoir plus d’automatismes ?
Je pense que nous avons la chance d’avoir un groupe où tout le monde est impliqué et a pu avoir des minutes hormis les gardiennes dans cette compétition (et hormis Griedge Mbock). Cela prouve qu’on a un groupe bien composé. C’est bien pour la dynamique, l’état d’esprit, il n’y a pas onze titulaires. Malgré une équipe remaniée contre le pays de Galles, cela gagne quand même, on marque des buts, c’est positif !
(Question posée par une journaliste néerlandaise) : A quel point pensez-vous qu’il est important d’avoir une ambiance détendue, qui tranche avec celle que nous observons de notre part côté Pays-Bas ?
Nous ne savions pas pour l’atmosphère chez vous, désolé, mais nous sommes heureuses de l’ambiance ici. Nous savons que le dernier match sera important et nous devons être concentrées sur cela, nous avons une bonne équipe, nous pouvons avoir de bons moments, pas en jouant au Uno mais… (rires) pour le reste, oui, nous avons une bonne ambiance.
Propos recueillis par Jérôme Flury
Photo ©Antoine Andreani/Footeuses