Elles y ont cru. Longtemps. Trop longtemps. Mais comme souvent face à l’Allemagne, les Bleues ont vu leur rêve s’éteindre aux tirs au but. Après une rencontre haletante, tendue, et marquée par deux penalties de chaque côté, c’est la gardienne allemande Ann-Katrin Berger qui a fait basculer le destin. L’Allemagne s’impose 6-5 aux tirs au but, malgré une infériorité numérique pendant… 107 minutes.
Début idéal pour les Bleues
La rencontre démarre sur les chapeaux de roues : à la 13e minute, carton rouge pour Hendrich, coupable d’un insolite tirage de cheveux sur Mbock. Penalty transformé par Geyoro, malgré un bon contact de Berger. 1-0, la France a tout pour dérouler. Sauf que…
À la 25e, Nüsken égalise sur corner, profitant d’un relâchement coupable. Les Bleues, elles, peinent à poser le jeu et forcent sur les ballons longs dans les couloirs. Un bijou de madjer de Cascarino est refusé pour un hors-jeu au centimètre (40e), et malgré la supériorité numérique, le doute s’installe.
Une seconde mi-temps frustrante
Au retour des vestiaires, la France pousse. Un but semble se dessiner à la 57e : corner joué vite, tête de Katoto repoussée, Geyoro frappe dans la cage vide… mais le but est refusé pour un hors-jeu litigieux de Lakrar sur l’action.
La réponse allemande est brutale : penalty pour l’Allemagne à la 69e, mais Pauline Peyraud-Magnin sort l’arrêt qu’on n’attendait plus. Héroïques en défense, les Allemandes plient, reculent… mais tiennent bon.
Les derniers efforts allemands dans la bataille
L’intensité baisse mais la tension monte. Les fautes s’accumulent côté allemand, mais la défense tient. À la 102e, Minge est à deux doigts de marquer contre son camp, mais Berger réalise une claquette somptueuse. À la 120e, Malard envoie une frappe puissante sur la barre. Le ballon refuse d’entrer. Direction les tirs au but.
Une séance de tirs au but prévisible
Laurent Bonadei l’assumait en conférence de presse à la veille de ce choc : il ne croit pas en l’entrainement aux tirs au but car il est impossible de reproduire les conditions d’une vraie séance. Les allemandes et la plupart des grandes sélections ne sont pas de cet avis, Berger la première. Elle ne tremble pas et écœure les Bleues par deux fois, d’abord face à la course d’élan extravagante de Majri puis face au courage d’Alice Sombath. Ironiquement, c’est encore une fois l’équipe qui a travaillé cette fameuse séance de penalties qui la remporte. Les aléas du sport, finalement…
Charlie Tott
Photo : UEFA
