Dos au mur après leur défaite à l’aller, les Françaises vont devoir sortir un très gros match pour espérer accéder à la finale de la ligue des nations 2025. Mais justement, il est peut-être temps de s’enlever un peu de pression.
87e minute de la demi-finale aller entre l’Allemagne et la France en ligue des nations féminine ce vendredi 24 octobre. Alors que les locales viennent d’ouvrir le score, Grace Geyoro se fait chiper le ballon dans sa propre surface de réparation, comme De Almeida cinq minutes plus tôt. Symbole de Françaises un peu endormies, sonnées, perdues comme trop souvent en match compétitif.
Des Françaises pourtant franchement emballantes parfois en amical, comme elles l’ont rappelé lors du match de préparation contre le Brésil le 27 juin dernier. Un Brésil qui n’a plus perdu depuis, remportant la Copa America et s’offrant l’Angleterre, double championne d’Europe en titre. Or, ce 27 juin dernier, les Bleues ont joué quand elles n’avaient plus rien à perdre, menées 2-0 (succès 3-2 au final).
Plus de vitesse
Qu’elle semble loin déjà cette deuxième mi-temps folle contre les Pays-Bas à l’Euro (victoire 5-2). Dès qu’une possibilité d’élimination directe entre en jeu, au-delà de la qualité de l’adversaire, ce sont surtout les Bleues qui bégayent. Combien de ballons en profondeur sur les deux derniers matchs contre l’Allemagne ? Sans parler des constructions offensives trop lentes, de joueuses statiques sur le terrain, presque à penser au moment où elles pourraient perdre le ballon…
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Ce mardi soir, à Caen, la France n’a franchement pas grand chose à perdre. Et surtout tout à gagner. Alors, peuvent-elles laisser un peu parler la poudre, profiter de la vitesse de leurs ailières et tenter de se projeter de manière plus tranchante ? Bien sûr, il faudra rester vigilant, un but allemand pouvant définitivement enterrer les derniers espoirs de finale. Malgré cela, les Tricolores ont un coup à jouer, si elles évacuent cette pression qui les anesthésie en compétition.
Les Allemandes, favorites, l’ont aussi la pression. Elles qui courent depuis si longtemps après un titre et qui n’ont pas connu la finale de la dernière ligue des nations. Dans un stade qui sera acquis à une cause, les joueuses de Laurent Bonadei ont la possibilité de vivre une soirée mémorable. Pour les bonnes raisons.
Jérôme Flury
Photo ©Antoine Andreani/Footeuses
