Pomigliano a terminé dernier de Serie A la saison écoulée. Le syndicat international des joueurs professionnels révèle ce 19 septembre que la situation du club présente des anomalies graves, la santé des joueuses ayant été très largement négligée ces derniers mois.
« Les joueuses nous ont contacté avec l’envie de partager leur expérience pour que cela serve d’avertissements pour d’autres. » La FIFPRO, syndicat des joueurs professionnels, a partagé des témoignages inquiétants sur la réalité du club italien de Pomigliano ce 19 septembre. Une joueuse, qui demandait à subit une opération après avoir été blessée, a été forcée de jouer. Son refus a entraîné une rupture de contrat par le club. Après avoir accouché l’année dernière, elle attend toujours de percevoir quatre mois de salaire.
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Un cas à part ? Non. Malheureusement, une autre joueuse à qui il avait été promis une chambre individuelle, s’est retrouvée à devoir en partager une, et n’a surtout reçu aucun salaire au cours de la saison écoulée ! « Ils ont cessé de répondre à mon agent. Quand je suis allée voir le président, il fumait ses cigarettes et me disait qu’il allait traiter cela. Rien n’a jamais été fait. »
« Tout le monde était malade, mentalement vidé. Nous devions payer pour tout, les frais de rétablissement, de physio… », témoigne une autre, toujours anonyme. Plusieurs cas relevés indiquent que les blessures des joueuses n’étaient pas du tout prises en considération.
Harcèlement et violence physique
Cela ne s’arrête pas là. Une autre membre du groupe a fait part d’harcèlement de la part d’un homme travaillant au club. Il lui écrivait des messages et entrait même dans son appartement sans s’annoncer. « Un matin, j’étais en train de ranger l’appartement, juste en t-shirt et sous-vêtement. J’avais mes écouteurs, je regarde derrière moi et je le vois, dans mon couloir, à me regarder. Comme je n’étais pas complètement habillée, je lui ai demandé de s’en aller. » L’ensemble des éléments à charge recueillis par la FIFPRO est écrit dans cet article, en anglais, publié sur leur site. Où il est également possible d’apprendre qu’après le match Naples-Pomigliano du 21 avril 2024 (1-1), un membre masculin du staff aurait frappé une joueuse de l’équipe en l’insultant.
Pomigliano n’est pas reparti en deuxième division italienne cette année et n’est même inscrit nulle part. Une procédure est en cours.
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