Les deux seules buteuses de la finale 2024 de la Ligue des championnes sont les deux dernières ballons d’or, Alexia Putellas et Aitana Bonmati. Symbolique et logique.
Quelque part, comment aurait-il pu en être autrement ? Les deux seules buteuses de la finale de la Ligue des champions féminine version 2024 sont les deux dernières ballons d’or, Bonmati et Putellas. Les grandes joueuses sont là dans les grands matchs… Et Bonmati avait déjà marqué en quart et en demie cette saison. Elle est élue joueuse de la compétition.
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Pourtant, l’une comme l’autre ne sont pas des avant centres. Elles n’ont d’ailleurs pas 10 occasions par match, Alexia Putellas ayant, de plus, des difficultés à revenir à son plus haut niveau depuis sa rupture du ligament croisé juste avant l’Euro 2022, suivie d’une opération en décembre 2023. Malgré cela, leur influence dans le jeu est énorme. Aitana Bonmati, tout d’abord, est la pièce maîtresse du milieu de terrain, en club comme en sélection. En quelques mois, elle est devenue championne du monde, ballon d’or, et a remporté la Ligue des Nations, la Supercoupe d’Espagne, la Coupe d’Espagne et le championnat avant de boucler ce quadruplé en club par la plus belle des compétitions.
Sur l’action de son but, c’est elle qui donne le tempo. La numéro 14 transmet le ballon à Caldentey avant de se jeter vers l’avant, la balle lui revient, la milieu de terrain est déjà en position idéale. Un coup d’œil, une passe, une accélération et la différence est faite, même si elle est un peu chanceuse sur son centre-tir, contré dans le but. Technique, précise, bien placée, elle est à l’image de son équipe.
Deux joueuses complètes
L’histoire est devenue encore plus belle lorsque Alexia Putellas est entrée en jeu dans le temps additionnel de la rencontre. Désormais âgée de 30 ans, la seule double ballon d’or de l’histoire a aussi un excellent sens du but malgré son rôle de milieu de terrain. Elle se trouve souvent là où il faut. Comme elle l’a fait dans cette 95e minute de la finale, servie en retrait par Pina, elle plaçait sa frappe comme il fallait et enlevait son maillot de joie après ce but si important.
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Dans les évolutions récentes du football féminin, ces deux joueuses techniques et complètes au milieu du terrain font clairement partie des meilleures du monde. En avoir une est déjà fantastique pour un club, avoir eu la chance de les faire grandir les deux depuis une décennie est d’autant plus merveilleux. Bonmati suivra-t-elle sa coéquipière pour remporter un deuxième ballon d’or consécutif en fin d’année ?
Jérôme Flury
Photo ©UWCL