De retour en équipe de France féminine, Amandine Henry a décrit sa joie de disputer la Coupe du monde 2023 sous les ordres d’Hervé Renard.
Les 26 joueuses convoquées par Hervé Renard pour le stage de préparation au Mondial sont arrivées à Clairefontaine avec le sourire au lèvre. De toutes, c’est Amandine Henry qui est apparue la plus heureuse. Pourtant, la milieu de terrain de 33 ans n’en est pas à sa première sélection, elle en compile 93 en tout. Et elle ne s’apprête pas à disputer sa première Coupe du monde. Mais l’ancienne cadre de l’OL sait qu’elle revient de loin. Écartée de l’équipe de France depuis plus de deux ans à cause de ses relations glaciales avec Corinne Diacre, elle ne doit son voyage en Australie qu’au changement d’entraîneur opéré fin mars.
Dans un long entretien accordé à RMC Sport, la nouvelle joueuse d’Angel City a laissé transparaitre son bonheur de revenir en Bleue. « L’équipe de France, c’est le rêve de petite fille. C’est ce qui te fait vibrer, et ce qui met l’étincelle dans ta carrière. Ça m’avait manqué. Je suis là pour m’éclater, donner le meilleur de moi-même, aider l’équipe à aller le plus loin possible. Je suis dans l’optique de savourer. Retrouver l’ambiance du château… rien que quand on m’a remis la dotation, tu reviens comme à ta première sélection. Ce sont des saveurs que tu n’avais pas forcément perdues mais c’était devenu une habitude. Là, tu savoures encore plus ».
Amandine Henry prête à mourir sur le terrain pour Hervé Renard
Sans surprise, Amandine Henry ne pense que du bien de son nouveau mentor. « Hervé Renard va nous apporter cette chose mentale qui nous manquait pour avoir le déclic, pour aller le plus loin possible, s’est-elle engouée. Même si ça ne fonctionne pas, il va nous faire progresser quoi qu’il arrive. C’est un meneur d’hommes, qui va te faire évoluer en tant que sportif et en tant que personne. A nous de nous transcender et de lui rendre la confiance qu’il nous accorde. »
Comme un révélateur que le discours de l’ancien coach d’Arabie saoudite a déjà fait ses effets dans le vestiaire, Amandine Henry s’est dite prête à mourir sur le terrain pour lui. « Rien qu’au premier appel (avec Hervé Renard), j’avais déjà envie de reporter le maillot, d’aller sur le terrain et d’aller à cette Coupe du monde. Cela ne s’explique pas, c’est le feeling et la confiance qu’il te donne. Quand un coach te donne sa confiance, c’est énorme. C’est à toi de mourir sur le terrain pour lui. A toi de faire le taf. »
Le football féminin français doit rattraper son retard
Amandine Henry voit encore plus loin et plus large que la compétition qui aura lien en Australie et en Nouvelle-Zélande cet été. Pour elle, l’arrivée d’Hervé Renard dans un football féminin français souffreteux est une aubaine. « Ça c’est un coach ! On a besoin d’un coach comme ça, qui nous aide à évoluer, pas qu’en équipe de France. Le football féminin français a besoin d’une évolution, forcément. On s’est fait rattraper par plusieurs pays et il faut faire bouger les choses. Et ça passe par le coach. Il a le droit. Il arrive aussi avec un palmarès. On a juste à respecter ce qu’il dit. Il est légitime pour parler. »
Photo © FFF féminines