Les Bleues ont subi la furia polonaise ce 19 mars en ouverture du tour élite de futsal, avec une défaite 6-2. Dès la fin du match, Ilona Commaret comme Pierre-Etienne Demillier se tournaient vers le match suivant, contre la Finlande ce 20 mars.
Avec une frappe à bout portant, repoussée, dès les premières secondes mercredi, Ilona Commaret est passée tout près de quelque chose de grand. La joueuse de Longvic et du Futsal Dijon Métropole est revenue sur le match perdu contre la Pologne : « Aujourd’hui, on perd la première mi-temps mais la deuxième, on est à deux doigts de la gagner. Cette occasion d’entrée, c’est beaucoup d’émotions, après, on est toutes jeunes dans cette expérience. Cela va nous permettre de gérer nos émotions sur des actions comme cela. Il va falloir les mettre !
« Dans le vestiaire, ce qui fait notre force, c’est qu’on restera une équipe quoi qu’il se passe. On a pris quinze minutes pour décompresser un peu, récup maintenant et cap sur demain (ce jeudi, NDLR). » La Bourguignonne a apprécié le soutien du public, alors que 1 500 personnes étaient présentes. « Ils nous ont poussé beaucoup, cela nous a permis dans certains moments, sur coup de pieds arrêtés par exemple, de nous donner de la force. Quand on est sportif de haut niveau, on a toujours des actions ratées, après, la frustration, les regrets, on s’est dit qu’on n’en aura jamais. On vit le moment à fond. »
« Tu prends une baffe »
Pierre-Etienne Demillier est ensuite à son tour revenu sur cette entrée en matière au résultat décevant. « Il y a d’abord une première mi-temps qu’on ne rate pas, malgré le score. Je pense qu’en nombre d’occasions, ce n’est pas loin d’être équitable, après il y a une équipe très réaliste. Tu arrives à la pause avec un delta négatif, ce qui a eu des conséquences sur notre deuxième période. On se crée encore beaucoup d’occasions, on est frustré, mais on reste très positif. Les buts encaissés juste après un premier but font mal à la tête surtout aux filles. Tu prends une baffe. Ce sont des filles inexpérimentées, c’était le 20e match de la sélection. »
« À la pause, il n’y avait rien d’alarmant, il y avait des opportunités, les Polonaises ne sont pas si sereines que cela, elles sont plus expérimentées en revanche. On était pas si loin, il fallait insister. (…) (Sur le match contre la Finlande 🙂 C’est aussi ce qui fait le côté passionnant du futsal, notre capacité à switcher sur le match de ce jeudi. Une joueuse de haut niveau doit être capable de passer à la suite très vite après une grosse déception. On a eu une grosse déception aujourd’hui puisqu’on souhaitait absolument bien rentrer dans le tournoi, ce n’est pas fait. Maintenant, il faut se projeter très vite sur la Finlande. »
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« On avait fait beaucoup jouer le premier quatre de base, on a fait plus tourner en deuxième période. Les joueuses sont au bain froid, on va mettre toutes les chances de notre côté. »
« Le public, c’était top ! 1 500 personnes, on avait cumulé 400, 500 personnes sur nos quatre matchs précédents en France. Je pense que le public s’est identifié à elles, avec une belle communion, malgré le score. J’ai pris beaucoup de plaisir à être dans la salle ce soir. »
Propos recueillis par Jérôme Flury
Photo ©Mathilde Durney
