Après la rencontre entre France et Norvège, la sélectionneure de l’équipe de France féminine Corinne Diacre a avancé plusieurs points de satisfaction sur l’ensemble du Tournoi de France version 2023. Elle a pu faire les réglages qu’elle souhaitait.
Le Tournoi de France devait faire la part belle aux expérimentations, c’était encore le cas ce mardi soir ?
Oui, l’idée était de continuer à travailler des choses, de voir certaines filles, à certains postes. Des enseignements, j’en ai plein ce soir, il y a beaucoup de choses qui ont été importantes, tout au long du tournoi.
L’animation offensive n’a pas été décevante ?
Elle a été difficile à mettre en place, en première période, mais vous remarquerez que nous n’avons pas pris de but non plus. Du côté de l’animation défensive dans son ensemble, c’était intéressant.
Quel bilan tirez-vous de ces matchs ?
Un bilan satisfaisant où on a pu expérimenter des choses avec malgré tout deux victoires, un match nul, peu de buts encaissés. Beaucoup de positif.
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Nous n’avons pas vu certaines joueuses en action, comme Clara Matéo ?
Ce sont des choix, j’avais un groupe élargi de 26 joueuses, je ne pouvais pas mettre tout le monde. J’avais des choses à voir. J’ai des joueuses qui n’ont pas joué, je les connais, et j’ai tenu compte de l’état de forme aussi. Les choix d’aujourd’hui ne sont pas ceux de demain, c’est comme cela.
Quelles sont les nouvelles concernant les blessées du soir ?
Sandy Baltimore, c’est une béquille. Nous n’avons pas pris de risque. Sandy Toletti en revanche, c’est la cheville, celle du début de saison.
Est ce que vous allez retenter un tel schéma de jeu avec trois centrales derrière ?
Ce système nous convient bien, après il est encore à travailler, nous avons l’animation offensive à peaufiner. Oui, nous n’avons a pas marqué ce soir.
Les filles se sont battues, cela s’est vu, même dans la difficulté elles étaient là les unes pour les autres. On avait un adversaire différent ce soir, c’est une équipe qui donne du fil à retordre, l’équipe ne s’est pas découragée, même lorsque la Norvège a trouvé deux foiis le cadre en fin de première mi-temps. Nous venions de sortir Baltimore, quand vous faites un changement derrière, il faut un temps d’adaptation.
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Votre équipe a parfois laissé la Norvège faire le jeu, cela peut être une idée, de laisser la possession contre certains adversaires ?
La possession c’est une chose, mais vous le dites depuis le début de la conférence de presse : si on ne marque pas, on ne gagne pas. Avoir la possession c’est difficile. La Norvège avait un schéma tactique très défensif à la perte du ballon. C’est aussi une sélection qui a un jeu direct, l’idée c’était ainsi de jouer long pour pouvoir trouver la profondeur dans la défense adverse.
Je ne dis pas qu’on va complètement occulter d’avoir la possession. Nous travaillons sur les transitions entre nos phases offensives et défensives aussi également. (…) La Norvège a été dangereuse mais je pense qu’on a été plus dangereux dans le dernier quart d’heure.
Un mot sur le retour d’Estelle Cascarino ?
Estelle n’a pas ménagé ses efforts, cela faisait un petit moment qu’on ne l’avait pas vue, on peut espérer pour elle que la suite soit favorable, après je ne vais pas empiler les joueuses sur un même poste.
Propos recueillis par Jérôme Flury
Photo © FFF