Malgré un discours encourageant de Jean-Michel Aulas et Philippe Diallo, qui laissait entendre que le processus de professionnalisation du foot féminin était déjà en marche, le président du principal syndicat des footballeurs professionnels (UNFP) a nettement ralenti les espoirs d’un accord collectif imminent pour la D1 Arkema, ce jeudi.
Le 12 avril dernier, Philippe Diallo et Jean-Michel Aulas avaient fait des annonces ambitieuses pour le football féminin français. Lors d’une conférence de presse en marge de la présentation du nouvel entraîneur des Bleues, Hervé Renard, les deux dirigeants ont dévoilé une série de mesures visant à accélérer la professionnalisation de la discipline.
Elles comprenaient notamment la création d’une Ligue professionnelle, la mise en place de playoffs et la création de centres de formation. Ainsi que le développement des droits TV pour la D1 Arkema et l’équipe de France féminine. Ces annonces ont été reçues avec enthousiasme. Car elle semblait marquer le début d’une nouvelle ère pour le football féminin en France.
Cependant, le président de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), Philippe Piat, a exprimé son étonnement face à ces déclarations dans une interview dans L’Equipe. « Il y a des avancées mais on pense qu’il faut se hâter lentement. Il y a des choses qui ne sont pas encore négociées. Et qui influencent de manière assez importante l’avenir du football professionnel féminin » a déclaré Philippe Piat.
Prévue en juillet 2024, la professionnalisation du foot féminin déjà repoussée pour la D1 Arkema ?
Diallo et Aulas avaient annoncé que la création de la Ligue professionnelle pour la D1 Arkema était prévue pour le 1er juillet 2024. Tout comme la mise en place d’un statut pour les joueuses soutenu par une convention collective.
Selon l’Équipe, l’UNFP aurait préféré s’appuyer sur la convention collective des hommes, rédigée en 1973 en sept mois. Pour s’occuper de la féminiser notamment sur le plan grammatical. Et ajouter les éléments spécifiques aux femmes tels que la grossesse ou les menstruations.
Avant de conclure sur la nécessité de prendre en compte les décisions de la Cour de justice de l’UE. Et les recommandations de la FIFA. « On veut enjamber les choses un peu rapidement et de manière parfois anormale. C’est ce qui permet aujourd’hui de dire qu’on en discute mais c’est prématuré de dire que les choses sont signées. Une convention collective, ce n’est pas de l’à-peu-près, rappelle Philippe Piat. Sinon, on peut être soumis à des litiges ultérieurs. Quand on signe des documents aussi importants, il faut que le travail soit bien fait, sans précipitation » a déclaré le président du principal syndicat des footballeurs professionnels en France.
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Photo © UNFP