Deuxième journée de la Ligue des nations féminine pour l’équipe de France, qui recevait ce mardi 25 février l’Islande au Mans. Les Bleues, qui ont largement dominé la partie, ont tout de même concédé deux buts. Elles gagnent 3-2.
Pourquoi faire simple quand il est possible de faire compliqué. Supérieures à l’Islande, les Françaises ont tout de même concédé deux buts ce mardi au Mans. Heureusement, la victoire est quand même dans la poche (3-2).
Les Bleues avaient rapidement fait ce qu’il fallait pour prendre ce match par le bon bout. Les Islandaises étaient d’abord d’une discipline parfaite, rigoureuses, organisées, laissant peu d’espaces et misant sur leur flèche, Jonsdottir, de l’autre côté. La buteuse de Wolfsburg se distinguait d’ailleurs rapidement avec une incursion dans la surface (11e). Cependant, il suffisait d’une erreur. Relance manquée de la gardienne, Grace Geyoro récupérait la balle aux abords de la surface de réparation, enchaînait avec une belle roulette, tentait sa chance, c’était contré, mais Diani récupérait immédiatement. Crochet, frappe ajustée, poteau rentrant (1-0, 24e).
De quoi se libérer… et rapidement confirmer. L’équipe de France commençait à réciter son football, passant par la gauche, avec une transmission légèrement en retrait, aux abords de la surface, pour Karchaoui qui transmettait d’une talonnade à Katoto, qui ajustait la gardienne, d’un tir à ras de terre (2-0, 28e).
Un but cadeau relance le match
Le match allait-il être facile ? Pas forcément, d’autant plus que les Islandaises, privées d’occasions, revenaient dans la course, relancées par un but inattendu. Un coup franc frappé par Vilhjalmsdottir, contré par Bacha et qui surprenait Peyraud-Magnin (2-1, 37e). Les visiteuses se rebiffaient quelques instants, mais les Françaises terminaient fort la première mi-temps avec une frappe de Karchaoui qui terminait juste au-dessus du but.
La deuxième mi-temps commençait dans un rythme un peu plus ténu. Même si les jousues de Bonadei rassuraient, avec encore une très belle action collective et une frappe de Diani qui rebondissait sur la barre transversale (60e). Cinq minutes plus tard, Sandy Baltimore mettait tout le monde d’accord. Très active depuis le coup d’envoi, l’attaquante de Chelsea était bien servie par Karchaoui, elle-même idéalement trouvée par Renard. Baltimore fixait son adversaire, s’avançait, et choisissait la solution individuelle, avec une frappe lourde, qui trouvait le chemin des filets (3-1, 65e).
Une fin de partie pas si simple
Sauf qu’encore une fois, alors que le break était fait, l’Islande marquait encore sur coup de pied arrêté trois minutes après ! Jonsdottir prenant de la place dans les airs et perturbant une Peyraud-Magnin peu autoritaire, le ballon restait en jeu dans la surface et était repris par Sigurdardottir (3-2, 68e). Rageant, inquiétant même, alors que la partie devenait très animée avec des espaces de plus en plus grands sur le terrain.
Laurent Bonadei effectuait un triple changement avec les entrées de De Almeida, M’Bock et Le Sommer, pour sa 199e sélection. Les visiteuses jouaient leur chance, bien que n’ayant pas montré grand chose pendant plus d’une heure. Les locales étant trop brouillonnes pour faire plus, elles assuraient néanmoins ce deuxième succès en deux matchs, logique, encore une fois.
Le travail est fait, les points sont pris, de beaux mouvements ont été proposés. Il faudra continuer à trouver les bons automatismes, notamment en défense, car les deux buts concédés font beaucoup d’ombre au tableau du soir. Pour le moment, le ciel reste bleu, ne bondons pas notre plaisir.
Jérôme Flury
Photo ©Malone Leroux/Footeuses