Deuxième du groupe B de D2, l’OGC Nice affiche un haut niveau de performances, en particulier sur le plan offensif. Le club est la meilleure attaque, avec un duo Sarah Palacin – Sarah Magnier inspiré (13 buts à elles deux). Cette dernière, qui a découvert la D1 à 29 ans avec Soyaux est actuellement en pleine forme comme elle l’a expliqué pour Footeuses.
Sarah Magnier, vous avez débuté sur le tard en D1, D2, sans trop marquer ces deux dernières années et là vous commencez fort avec Nice (6 buts), comment l’expliquez-vous ?
Je me sens très bien dans le club. J’ai été très bien accueillie, que ce soit par mes coéquipières, le staff, le coach, le directeur sportif, j’ai été immédiatement mise à l’aise, ce qui aide. J’ai toujours continué de m’entraîner, malgré le covid. En poursuivant mon travail physique et avec le staff on a eu une bonne préparation pour être en forme dès l’entame du championnat.
Est-ce que vous avez le sentiment de retrouver les sensations devant le but que vous aviez en R1 quelques années auparavant ?
Je retrouve ces sensations de marquer, c’est toujours autant de plaisir que ce soit individuellement ou collectivement. Je suis très satisfaite pour moi et mon équipe de pouvoir inscrire autant de buts. J’espère qu’il y en aura beaucoup d’autres. Parce que l’on peut toujours mieux faire ! À l’heure actuelle, je suis à six buts mais je pense que j’aurais pu en mettre huit. Je suis très bien servie par mes coéquipières.
Aviez-vous avant la saison un objectif personnel ou en avez-vous fixé un depuis ?
Alors au début non, même si bien entendu je voulais marquer le plus de buts possible. Aujourd’hui, l’objectif est d’en mettre autant, voire plus, en seconde partie de saison.
« Sarah Palacin me donne beaucoup de conseils, sur le côté tactique. Elle m’apporte de la confiance. »
Vous avez une partenaire également en réussite, une autre Sarah, Palacin cette fois, quelle entente avez-vous sur la pelouse ?
Cela fonctionne bien, avec le temps les automatismes viennent de plus en plus. Sarah Palacin est une joueuse d’expérience, qui a évolué plusieurs années en D1. Je lui demande souvent des conseils et elle m’en donne beaucoup, sur le côté tactique. Elle m’apporte de la confiance.
Nice est même la meilleure attaque de D2, comment expliquer cette performance collective ?
Match après match, vraiment, les automatismes se font, nous progressons. Nous devenons plus solides, nous nous battons les unes pour les autres et nous apprenons aussi de nos erreurs. Nous avons par exemple eu un faux-pas à domicile contre Montauban, qui je pense nous a servi à être plus solides mentalement.
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Vous avez connu un club de D1, un autre de D2, quel regard portez-vous sur le projet niçois ?
Pour moi, c’est un très beau projet. Les gens font tout ce qu’ils peuvent pour faire monter le club vers le haut, avec un bon recrutement chaque année. On est à notre place, nous visons le plus haut dans le classement et nous travaillons pour cela chaque semaine.
Concernant votre profil de joueuse, quelles sont vos principales qualités ?
Ma vitesse de percussion, je suis rapide et assez technique. Quant aux points à améliorer, je pense à l’aspect tactique, que j’ai moins connu en R1. Et puis il faut toujours s’améliorer dans le dernier geste.
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Vous mesurez 1,50m, mais vous en avez fait un atout aussi, en misant sur vos qualités d’explosivité ?
Oui et j’aime bien jouer de la tête tout de même, il ne faut pas se fier aux apparences ! C’est beaucoup plus difficile pour une défenseure de gérer une attaquante qui a des petits appuis et qui est rapide. Je mise en effet dessus.
Vous avez aujourd’hui 31 ans mais vous semblez être à votre meilleur niveau. Est-ce que vous songez à votre après-carrière ou souhaitez-vous poursuivre encore un moment le football ?
Pour le moment je me sens très bien physiquement et je compte bien jouer encore plusieurs années à haut niveau sans problème si je n’ai pas de blessures !
Propos recueillis par Jérôme Flury
Photo ©OGC Nice