La Roja est en demi-finale, et personne ne criera au scandale. Mais que ce fut laborieux. Dominer n’est pas gagner – sauf quand on a Claudia Pina dans ses rangs. Face à une Suisse regroupée, solidaire et héroïque par moments, l’Espagne a mis 66 minutes à forcer le verrou… avant de plier l’affaire en quatre minutes.
Une première mi-temps d’attaque/défense
Le scénario est classique : la Roja confisque le ballon, installe son jeu de position, mais manque de tranchant. À la 9e, Mariona Caldentey rate un penalty. La Suisse souffre, mais tient. À la 43e, Paredes touche le poteau sur corner, mais le tableau d’affichage reste vierge. À la pause : 12 tirs, 2 cadrés pour l’Espagne. Frustration. Et si la Suisse créait l’exploit ?
Le banc donne les clés du coffre suisse
Il faut attendre l’entrée d’Athenea del Castillo pour que la situation se débloque. À la 66e, sur une talonnade magique d’Aitana Bonmatí, Athenea ouvre son pied et trompe la gardienne suisse : 1-0, soulagement espagnol. Quatre minutes plus tard, Patri Guijarro récupère haut, transmet à Claudia Pina, qui envoie une frappe enroulée somptueuse pleine lucarne : 2-0. Deux éclairs dans un ciel longtemps bouché. En fin de match, Paralluelo file vers le but mais un tacle par derrière la stoppe. Maritz était la dernière défenseuse : carton rouge.
La Suisse valeureuse… mais trop limitée
Les Suissesses n’ont jamais vraiment pu inquiéter l’Espagne, mais elles auront résisté avec courage. Une double intervention sur la ligne à la 60e avait retardé l’échéance. Puis la gardienne Peng arrête un penalty d’Alexia Putellas (88e). Le pays hôte conserve sa dignité. À défaut d’un exploit, elles sortent avec les honneurs.
Reste à savoir qui de l’Allemagne ou de la France retrouvera les championnes du monde en demi-finale. Réponse ce samedi à 21h.
Charlie Tott
Photo : UEFA