Ce 24 mai se tenait la finale de Ligue des championnes de cette saison 2025. Un match qui semblait démesuré et remporté d’avance par le FC Barcelone face à Arsenal. Mais pour le plus grand bonheur du public anglais, les valeureuses londoniennes ont créé la surprise face aux blaugranas, remportant leur 2ème trophée 18 ans après. Revenons sur les tops/flops de cette rencontre au sommet de l’Europe.
Les FLOPS : une défense catalane fragile, Graham dans le dur
Caroline Graham Hansen – l’ailière si percutante d’habitude a vite semblé en difficulté face au marquage efficace de McCabe, beaucoup de déchet dans ses dribles et ses centres pas toujours très précis, elle nous a laissé sur notre faim à l’image du reste de son équipe.
La défense catalane – si l’on peut légitimement se sentir déçu·e de la performance des attaquantes barcelonaises, que dire de la charnière centrale Mapi León /Irene Paredes et de Fridolina Rolfö qui ont permis aux gunners de croire en leurs chances tout au long du match ? D’abord en se faisant dominer par le pressing londonien alors qu’elles avaient le temps pour produire du jeu, mais par la suite en laissant de grands espaces dans leur dos au trio Foord/Russo/Kelly. Si Chloe Kelly n’avait pas eu quelques maladresses, le score aurait pu être plus lourd. Du début à la fin de la rencontre, la défense entière a semblé amorphe et sans solutions face aux contre-attaques adverses. Mention honorable pour Ona Battle qui malgré ses errements défensifs a su apporter un peu de danger en possession du ballon.
Le coaching de Pere Romeu – avec une défense aussi peu rassurante, on aurait pu s’attendre à quelques changements en début de seconde période. Ingrid Engen trépignait sur le banc et Salma Paralluelo aurait peut-être pu jouer à droite plutôt que de remplacer une Claudia Pina bien plus en jambes que sa partenaire norvégienne. Choix pour le moins questionnable d’autant plus que Graham Hansen n’a pas semblé s’améliorer au fil des minutes. La globalité des choix tactiques avant et pendant la rencontre n’ont finalement pas été payants et la seule satisfaction côté coaching barcelonais est d’avoir aligné un milieu comportant deux joueuses Ballons d’or, encore que cela semblait une évidence et un diplôme n’était pas nécessaire pour le voir.
Les TOPS : Bonmatí sauve l’honneur, l’équipe d’Arsenal combative
Aitana Bonmatí – malgré la piètre prestation de son équipe, la ballon d’or 2023/2024 s’est illustrée par sa conduite de balle irréprochable et des passes dont elle a le secret, cassant des lignes à plusieurs reprises et offrant à ses coéquipières des occasions nettes de centres ou de tirs. Son jeu en tiki-taka avec sa capitaine Alexia Putellas et Patri Guijarro a encore apporté quelques séquences délectables à voir en replay.
Alessia Russo – on peut évidemment parler de Blackstenius et de son but en renarde des surfaces qui offre la victoire à Arsenal, mais ce serait mettre de côté tout les efforts acharnés de Russo depuis le début du match. Ses appels et sa résistance au pressing pour conserver le ballon ont manifestement fatigué la charnière centrale blaugrana, permettant à Blackstenius de finir le travail en profitant de sa superbe finition entre deux errements défensifs adverses. Une belle paire d’attaquantes qui permet sans nul doute à Arsenal de toucher le trophée des deux mains.
Caitlin Foord – aujourd’hui l’australienne ressemblait davantage à une latérale qu’à une ailière, tant ses efforts défensifs aux côtés du mur Léah Williamson ont été pertinents. Et même lorsqu’elle venait de dégager un ballon en touche sur l’action précédente, on pouvait la voir partir en profondeur pour offrir des solutions à ses coéquipières. Remplacée en toute fin de rencontre, sa prestation a naturellement recueilli une ovation de l’Estádio José Alvalade. Des gestes bien moins spectaculaires ou offensifs que d’habitude, mais probablement l’un des meilleurs matchs de sa carrière.
Charlie Tott
Photo : UEFA
