Florent Houzot, directeur des antennes, des programmes et de la rédaction de BeIN SPORTS, nous parle des matches de la parité organisés ce samedi au Matmut Atlantique. Le quart de finale de Coupe de France féminine entre Bordeaux et le PSG va se disputer en baisser de rideau du match de Ligue 2 qui opposera les Girondins à Saint-Étienne (17h45). La chaîne privée va diffuser les deux rencontres avec les mêmes moyens et un dispositif conséquent.
En tant que diffuseur, comment appréhendez-vous l’enchaînement des deux rencontres au Matmut Atlantique que vous allez retransmettre ce samedi ?
Nous sommes ravis d’avoir la chance de retransmettre cette après-midi sportive bordelaise. Ce privilège nous est offert par le tirage au sort des quarts de finales de la Coupe de France féminine. Nous avons une affiche de prestige entre Bordeaux et Paris. Ce match tombe à point nommé avec un calendrier de la Ligue 2 qui prévoit une rencontre de haut niveau entre Bordeaux et Saint-Étienne le même jour. Dès que nous avons eu connaissance de ces informations de programmation, nous avons su que cette journée allait être exceptionnelle.
Toutefois, il ne suffit pas d’avoir une belle idée sur le papier. Il faut encore réussir à convaincre les clubs concernés de la pertinence de cette organisation. Nous avons ainsi travaillé en étroite collaboration avec les Girondins de Bordeaux et le gestionnaire du Matmut Atlantique. Et nous sommes heureux de constater que tout le monde est satisfait de cette organisation. Que ce soit la LFP, la FFF, les Girondins de Bordeaux ou BeIn SPORTS.
Vous prévoyez de mettre en place des moyens techniques identiques pour les deux matches. Ce qui n’est pas toujours le cas dans d’autres compétitions de football féminin…
En effet, nous aurons la chance d’assister à cette rencontre dans une enceinte de prestige, avec le même dispositif technique que celui mis en place pour la rencontre de Ligue 2. Nous aurons également le plaisir de retrouver Margot Dumont en bord de terrain. Le traitement de la rencontre sera le même que celui pour les hommes. Il y aura une présentation en avant-match de 30 minutes avant le coup d’envoi, animée par Vanessa Le Moigne et Robert Malm, qui connaît bien le football féminin.
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Le duo de commentateurs sera également mixte, avec François Rabiller et Louisa Necib en position de commentateur. Nous sommes fiers de pouvoir offrir un dispositif technique équivalent pour cette rencontre. C’est une après-midi de parité aussi au niveau du dispositif pour commenter et présenter ce match.
La parité que vous évoquez est plutôt inhabituelle alors qu’elle est très demandée par les supporters…
Nous nous intéressons à de nombreux sports, qu’ils soient pratiqués par des hommes ou des femmes. Si cela peut apporter une plus grande satisfaction à nos abonnés, alors c’est un choix judicieux. Nous disposons de trois chaînes premium, BeIN Sport 1, BeIN Sport 2 et BeIN Sport 3. Et, si vous regardez l’ensemble du traitement que nous avons donné à ces chaînes depuis leur lancement, vous constaterez que nous traitons la Ligue 2 comme la Ligue 1.
Nous traitons la Ligue des Champions comme la Serie A ou la Bundesliga. Idem pour la Coupe du monde et les matches de l’équipe de France. Lorsque nous décidons de diffuser une compétition, nous avons la même rigueur et le même respect. C’est le cas, qu’il s’agisse de la Ligue 1, de la Ligue 2 ou de la Coupe de France féminine.
Est-ce que le dispositif sera identique en demi-finales si les rencontres se jouent dans des enceintes moins adaptées ou moins prestigieuses ?
Vous verrez que nous traiterons les demies de la Coupe de France féminine de la même manière que les quarts. Avec un dispositif tout aussi important que celui réservé aux garçons. Je peux vous dire que lorsque les calendriers nous permettent d’avoir cette exposition, nous sautons sur l’occasion.
Mais parfois, les calendriers ne sont pas toujours en notre faveur. Récemment, l’équipe de France féminine a joué en même temps que les soirées de Ligue des champions chez les hommes. C’est dommage qu’il y ait un tel chevauchement de calendrier. Mais lorsque les calendriers sont complémentaires et non en concurrence, nous n’hésitons pas à proposer une plus grande exposition.
Comment s’est noué ce partenariat pour diffuser les matches de football féminin ?
Les discussions avec la Fédération Française de Football ont commencé tardivement. Elles ont eu lieu en pleine Coupe du Monde, suite à l’appel d’offres de la FFF. Les obligations minimales sont de diffuser les demies et la finale de la Coupe de France féminine. Mais rien ne nous empêche de diffuser la compétition avant cela. Comme nous avons la Coupe de France jusqu’en 2026, il est envisageable de diffuser plus de matches en fonction des tirages au sort et des calendriers.
Quelle est votre politique pour renforcer votre offre de sport féminin et diffuser davantage de compétitions à l’avenir ?
La Coupe du monde féminine a avant tout une obligation d’être diffusée en clair. Après, c’est un autre débat de savoir si elle pourra trouver une diffusion sur une offre payante. Mais BeIN SPORTS a déjà acquis les droits de diffusion pour plusieurs compétitions de sports féminins internationales. C’est notamment le cas pour le tennis ou le handball. Et le football féminin a également sa place sur les antennes de la chaîne.
Lors du précédent appel d’offres pour la D1 Arkema, BeIN SPORTS avait proposé une programmation intéressante. Mais Canal+ avait remporté les droits. Néanmoins, la chaîne continue d’étudier toutes les propriétés sur le marché pour voir comment elles peuvent être intéressantes. L’objectif est de traiter et d’exposer toutes les compétitions de manière équitable, en les considérant comme des propriétés premium.
En résumé, le football féminin a une place importante sur BeIN SPORTS, tout comme tous les sports féminins et masculins. Les appels d’offres gagnés ou perdus font partie du jeu. Il est important de réfléchir à la manière dont chaque compétition peut être exposée et traitée de manière équitable, avec la même volonté que pour toutes les autres. C’est le cas de la Coupe de France féminine, que nous considérons comme une propriété premium et que nous diffuserons en conséquence.
Propos recueillis par Clément Gauvin
Photo © PANORAMIC