Hervé Renard a déclaré ce lundi en conférence de presse qu’il était indispensable de donner une structure aux joueuses de l’équipe de France féminine qui sont devenues mamans, comme Amel Majri.
Dès sa première conférence de presse en marge d’un rassemblement des Bleues, Hervé Renard a pris position sur un sujet qui dépasse le seul aspect sportif. Interrogé ce lundi sur la présence d’Amel Majri, le sélectionneur s’est montré totalement favorable à ce que la Lyonnaise puisse venir avec son enfant. « Je pense que c’est indispensable de donner une structure aux joueuses qui ont des enfants en bas âge. Amel Majri a une petite fille de neuf mois. Et je pense que c’est difficile pour une maman de laisser son enfant très jeune, à la maison et de venir participer à un stage international. Même si c’est son métier. »
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Le nouveau coach des Tricolores en est persuadé, un suivi amélioré des jeunes mamans leur permettra d’être plus performantes. « Je me mets à la place d’Amel Majri. J’ai aussi eu quatre enfants donc c’est important. Pour être bien dans sa tête et pour être performante, c’est important d’associer les deux. Donc c’est fait dans ce but-là. Il faut que tout le monde se sente bien avec des règles à respecter dans un cadre de vie. »
Pour Hervé Renard, la France est en retard
Pour Hervé Renard, la France doit progresser dans l’accompagnement des mamans joueuses. « Aujourd’hui, dans les plus grandes sélections mondiales, il y a beaucoup de choses organisées pour les enfants. Donc la France est un peu en retard. Il faut franchir ce pas. Il faut arriver à ce qu’il y ait une structure spécialisée pour cela. Avec une nounou, avec un espace pour que les enfants puissent s’amuser, jouer entre eux. Je ne pense pas que cela puisse nuire à quelque fonctionnement que ce soit dans un groupe. Et psychologiquement, cela a une importance capitale. »
« Je le dis, il y a des progrès à faire. Mais on va les franchir pour arriver à faire ce que les États-Unis font actuellement avec une meilleure organisation ».
Le technicien français a affirmé que la FFF était parfaitement consciente de la situation. « La porte vient d’être ouverte grâce à la Fédération française de football. Je le dis, il y a des progrès à faire au niveau de cette assistance et de cette organisation. Mais on va les franchir pour arriver à faire ce que les États-Unis font actuellement avec une meilleure organisation. »
Et de conclure, dans un large sourire : « Peut-être, qui sait, un jour on se retrouvera avec quatre ou cinq bambins parmi nous. Mais du moment que tout est bien organisé, dans une structure parfaite, cela ne pose aucun problème ».