Les trois gardiennes de l’équipe de France féminine, Constance Picaud, Pauline Peyraud–Magnin et Solène Durand, étaient en conférence de presse ce mercredi. Elles ont parlé de leurs relations et de la saine concurrence qui les lie.
Sur le jour de repos à Sydney
Pauline Peyraud-Magnin : Le jour off nous a fait du bien. On en a profité pour visiter Sydney et c’était top.
Solène Durand : N’hésitez pas à y aller. L’endroit est vraiment magnifique. On vous fera passer les petites infos après cette conférence. On a fait des petites photos coucher de soleil, je vous le conseille (rires).
Constance Picaud : Oui, c’était une super journée. Moi je l’ai pris comme un point final à la préparation. Et là, on passe vraiment en mode compétition. La phase 2 de la Coupe du monde peut commencer. Ça nous a permis surtout de souffler, de se ressourcer et de voir des beaux paysages.
Sur le rôle de Pauline Peyraud-Magnin
Solène Durand : Que ce soit en club ou en sélection, il y a de la rivalité qui s’installe. Des fois, elle est plutôt bonne ou mauvaise. Et c’est vrai qu’avec Pauline, j’ai toujours eu cette bonne rivalité. On a la même mentalité et c’est un plaisir de travailler avec elle. Je ne dis pas ça parce qu’elle est à côté, mais c’est devenu plus qu’une coéquipière de foot. On s’envoie plein de messages en dehors, on s’appelle plein de fois. C’est vraiment devenu une personne sur qui je peux compter dans ma vie.
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On s’est soutenu quand on avait des moments difficiles. Et pour ça, je la remercie. C’est une joueuse qui a un caractère particulier… pour dire la vérité. Elle est dans son monde (rires). J’ai su la cerner rapidement et j’adore travailler avec elle. Il faudra demander au coach pourquoi il l’a choisie en tant que numéro un. Mais je comprends parfaitement car elle a toutes les qualités pour être numéro un en équipe de France et en club.
Constance Picaud : Je la connais depuis moins longtemps. Mais je rejoins Solène sur tout ce qu’elle a dit. Elle a de l’expérience car elle n’a pas forcément eu une carrière facile. Elle a su faire ses preuves. Mais j’apprends vraiment grâce à elle, donc c’est un réel plaisir d’être à ses côtés, à leurs côtés. Parce que je n’oublie pas Solène.
Sur la concurrence entre les trois
Pauline Peyraud-Magnin : On est là pour performer, quelle que soit la hiérarchie. Là, on pense aussi à Mylène Chavas, qui était pendant la prépa avec nous. J’observe beaucoup mes coéquipières qui ont des qualités différentes aux miennes. C’est important de toujours vouloir apprendre des gens qui sont autour de vous.
Solène Durand : Je la rejoins. On a toute une façon de voler différente. Il y a certains gestes que Constance maîtrise mieux et inversement. Donc on s’entraide, on essaye de voir un petit peu les spécificités de chacune, sans pour autant mimer l’autre. On essaye de prendre un petit peu de chacune pour avoir un bagage encore plus important et être capable répondre sur le terrain en fonction des situations.
Constance Picaud : On a trois générations différentes, c’est ça qui est intéressant. On a trois profils différents. L’objectif, c’est que l’on se pousse mutuellement vers le haut. Mais ça passe aussi par le visible, en regardant les autres. C’est la plus belle des concurrences que j’ai eue depuis le début de ma carrière.
Sur le départ de Mylène Chavas
Solène Durand : « Pourquoi j’ai été choisie et pas Mylène Chavas ? Je ne peux pas répondre à cette question. Il faut la poser au coach. Et si quelqu’un lui demande, je lirai l’interviews pour voir la réponse. Pour le reste, je fais les entraînements et je suis contente. »
Sur la première grande compétition de Constance Picaud en Bleues
Constance Picaud : C’est un rêve d’enfant. Maintenant, je sais ce que ça représente. Je ne suis pas là pour pour le prestige. Je suis consciente des objectifs qu’on a. Donc je prends énormément de plaisir, et en même temps j’essaye d’être la plus performante possible pour atteindre les objectifs du collectif.
Tout s’est enchaîné après ma grave blessure avec le PSG. Il y a eu quelques rechutes. Mais l’objectif, c’est de se relever. J’ai essayé de me relever la plus forte possible. Aujourd’hui, le coach me donne presque raison car je suis dans le groupe. Mais ce n’est que le début d’une longue histoire.
Vidéo et photo © Nathalie Quérouil – Footeuses