L’effectif D3F de la Croix-Blanche d’Angers en grève, ce sont les joueuses de la réserve qui ont été alignées ce dimanche 13 avril face au RC Saint-Denis.
La fin de saison s’annonce décidément bien difficile sur les bords de Maine. En grève depuis le 1er avril, l’effectif de l’équipe première de la Croix-Blanche n’a pas répondu présent pour le retour du championnat, dimanche. Il a donc fallu trouver des solutions pour le nouveau coach, Grégory Leroy. Sans grande surprise, puisqu’il l’a lui-même annoncé, l’ancien adjoint a disputé un match avec l’effectif de la réserve. Une équipe qui évolue habituellement en Régional 2. Deux divisions séparent donc les joueuses angevines des Dionysiennes sur le papier.
Si c’est sur le terrain que le match se jouait, c’est en tribune que le premier acte s’est déroulé. Trois des frondeuses, Ophélie Mareau, Pauline Guillemot et Rosanna Vaillant, se sont présentées au stade pour regarder le match. Une situation inédite alors que le dialogue avec la direction du club ne tient qu’à un fil. Les quinze joueuses manquantes à l’appel ont récemment rejeté l’idée d’être reçues en entretien individuel.
Des Angevines vaillantes qui se sont battues jusqu’au bout
Dans cette épreuve difficile, l’entraîneur angevin a pu compter sur une certitude. En alignant l’effectif de la réserve, il joue avec des joueuses qu’il connaît bien. C’est lui qui les dirigeait il y a encore quelques semaines. La lutte a finalement été compliquée pour les joueuses de Saint-Denis, qui ne trouvent le chemin des filets qu’après la demi-heure de jeu. Ce but n’a pas refroidi l’équipe locale, qui va même se créer des occasions en seconde mi-temps. Le deuxième but de Battouri en fin de match, et la victoire de Saint-Denis ne sont finalement qu’anecdotiques. Pour le club angevin, l’actualité se fait ailleurs que sur le terrain.
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Alors que le match de D3 se jouait au stade André-Bertin à 15 heures, la réserve, qui évolue en Régional 2, devait jouer le même jour, au stade de l’Arceau, à 12 heures. Dès vendredi, la Ligue des Pays de la Loire est informée que le club de la Croix-Blanche déclare forfait pour cette rencontre. Ce n’est pas la seule conséquence de la promotion de l’effectif à l’échelon supérieur. Toujours engagé dans la coupe régionale, en demi-finale, le club ne peut aligner aucune des joueuses qui a disputé la rencontre face à Saint-Denis.
Un risque de forfait général pour l’équipe R2
Ce forfait est un élément important que le club doit prendre en compte pour la fin de saison. Avec un premier match non disputé début mars face à Orvault, les Angevines en sont donc à deux. Un troisième serait synonyme de forfait général, enfonçant le club un peu plus dans la crise. Une menace qui plane au-dessus du club, d’autant plus que les trois matchs de championnat restants tombent sur des jours où l’équipe fanion dispute elle aussi une rencontre. Un casse-tête de plus pour les dirigeants qui vont devoir vite trouver des solutions.
Le week-end prochain, La Croix-Blanche se déplace sur la pelouse d’Auxerre, le leader du championnat. Si les Blanches et Vertes sont quasiment condamnées à une descente, la grande question sera de savoir avec quelle équipe Grégory Leroy va-t-il se déplacer dans l’Yonne. Pour l’heure, rien n’est encore acquis.
Axel Piotet
Photo @ej_digitale/Croix Blanche Angers
