Approuvée par le comité exécutif de l’UEFA la semaine dernière, la réforme de la Ligue des championnes va permettre aux clubs de se partager 24 millions d’euros, soit quatre fois plus qu’actuellement. L’instance européenne prévoit de distribuer une partie des gains aux équipes non qualifiées.
La Ligue des championnes se transforme. Le comité exécutif de l’UEFA a validé la semaine dernière la réforme de la plus prestigieuse des compétitions européennes qui sera effective la saison prochaine. Bonne nouvelle : les clubs du Vieux Continent vont désormais se partager un gâteau bien plus conséquent.
L’instance organisatrice a avancé la somme de 24 millions d’euros, soit quatre fois plus que le montant actuel, obtenus notamment grâce à de juteux droits TV et de sponsoring. « Nous avons hâte de présenter au monde entier la nouvelle formule et de proposer aux supporters les meilleures joueuses et les meilleures équipes à l’occasion de la meilleure compétition féminine au monde », s’est félicitée Nadine Kessler, responsable du football féminin à l’UEFA.
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Si l’on se fie aux premières estimations, toutes les formations engagées devraient s’y retrouver. Un club qui disputerait la phase de groupe serait par exemple assuré de toucher 400 000 euros, soit cinq fois plus que les sommes versées aux équipes atteignant aujourd’hui le stade équivalent des huitièmes. Le vainqueur pourrait quant à lui engranger la bagatelle de 1,4 million d’euros.
Cinq millions pour les non participants
Dans son communiqué publié mardi, l’UEFA s’est engagée à redistribuer au moins 23% de la somme totale (soit 5 millions d’euros) aux équipes qui ne sont pas qualifiées. À condition tout de même qu’elles évoluent en première division des championnats représentés dans le tournoi.
Ces versements seront calculés au pro rata des résultats accumulés par les différents pays. Pour faire simple : plus le PSG, Lyon et Bordeaux iront loin, plus les montants touchés par les autres pensionnaires de D1 féminine seront élevés.
Une phase de poules inédite
L’évolution majeure prévue par les dirigeants européens est d’introduire une phase de poules avant le tableau final. Elle remplacera les seizièmes et huitièmes qui sont jugés peu intéressant tant les écarts de niveau entre certaines écuries sont immenses.
Ainsi, seize équipes réparties en quatre poules de quatre s’affronteront en matches aller et retour pour se hisser directement en quarts de finale. Ce qui ressemble peu ou pro au format de la Ligue des champions masculine qui avait connu pareille mutation en 1992.
Trois équipes françaises engagées
En France, Bordeaux est sans aucun doute le grand gagnant de la réforme de la Ligue des championnes. En effet, toutes ces modifications vont permettre aux grandes nations d’envoyer un troisième représentant sur la scène continentale.
Pour accéder à cette nouvelle phase de groupes, les Girondines devront néanmoins passer par un tour préliminaire en deux étapes : la première via un mini tournoi entre quatre équipes et la seconde via une double confrontation à élimination directe.
Mickaël Duché
Photo © Laura Pestel