La première d’Hervé Renard sur le banc de l’équipe de France féminine a failli se révéler un cauchemar lorsque les Sud-Américaines ont mené 2-0 en deuxième mi-temps. Mais dans les attitudes, les Françaises ont réalisé ce qu’il fallait pour renverser la vapeur. Encore tôt pour savoir si c’est un tournant, évidemment.
50e minute de ce France-Colombie un peu particulier, lourde frappe d’Usme, et 2-0 pour les visiteuses. A quoi a pu penser Hervé Renard à ce moment-là ? Habitué à délivrer des discours motivants lors des mi-temps, ayant sans doute tenté de remobiliser son groupe qui était mené depuis la 36e pour sa première sur le banc, ayant aussi effectué trois changements à la pause, il a forcément été frustré de voir son équipe menée de deux buts.
L’heure n’était pas non plus à l’inquiétude. A peine pouvait-on se demander si la Colombie allait nous refaire le coup de 2015. L’équipe s’était imposée 2-0 contre la France en phase de groupe du Mondial à la surprise générale. Mais non, pas le temps de vraiment s’inquiéter puisque Delphine Cascarino réduisait la marque dans la minute suivante. Dans son tir, un peu de rage tout de même. Sourcils froncés, l’attaquante exhortait ses coéquipières à attaquer encore plus fort. Message reçu 5 sur 5.
Coaching gagnant
En même pas dix minutes, la France passait de 0-2 contre elle à 3-2 en sa faveur. Les Bleues ont multiplié les vagues et les tentatives de tir. Choix payant face à une Colombie de plus en plus sur le reculoir au fil des minutes. Delphine Cascarino s’offrait également un doublé et Grace Geyoro était aussi récompensée de sa super entrée par un but. « C’est bien de réagir collectivement. On a été plus conquérantes au milieu de terrain », soulignait le sélectionneur.
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Il aura beaucoup d’enseignements à tirer de cette rencontre. De premiers signaux positifs sont là, avec le caractère montré par les joueuses, qui ont globalement eu conscience du besoin de faire leurs preuves face au nouveau coach. La bonne fin de match, avec des attaques bien plus dangereuses qu’en début de partie, est aussi à retenir. Après, il est évident qu’il faudra être plus rigoureux face à des sélections encore plus offensives que la Colombie. Ce n’était que le premier match. Mais entre les remplacements payants et la réaction d’orgueil, ce n’est quand même pas mal. A mardi !
Jérôme Flury
Photo© Hervé Renard