L’ASJ Soyaux compte faire appel de la décision de la DNCG qui l’a exclu de tous les championnats nationaux. Plombé par ses comptes, le club charentais dispose de quelques jours pour trouver des soutiens financiers… et sauver sa peau.
La tragédie sojaldicienne repart de plus belle. C’est l’histoire d’un club qui vit en équilibre précaire, sur un fil, avec le spectre de la disparition en toile de fond. Pour la quatrième saison d’affilée, Soyaux se retrouve au bord du gouffre, dans l’obligation de trouver des solutions miracles en l’espace de quelques jours s’il veut continuer à exister. Mais cette fois, la menace est encore plus grave. Ce club 100% féminin a subi une décision administrative dont il pourrait ne jamais se relever.
L’ASJ Soyaux a fait appel de la décision de la DNCG
Mardi, la DNCG a prononcé son exclusion de tous les championnats nationaux. Le gendarme financier du football français a sanctionné l’ASJ Soyaux en raison de ses grosses difficultés économiques. Cette décision avait été anticipée par l’équipe qui vient de descendre sportivement en D2 féminine. Dans un communiqué publié ce mercredi, ses dirigeants ont même expliqué que la « rétrogradation était inévitable ». En résumé, le club a fait le choix de ne pas présenter son budget pour l’année à venir à la DNCG. Il préfère tout miser en appel.
En attendant cet appel, qui va prendre des allures de dernier soubresaut et qui pourrait ne pas avoir la fin heureuse de 2022, Soyaux s’est voulu rassurant. Il a précisé que « deux investisseurs (un Français et un étranger) sont actuellement intéressés par la reprise du club ». Une telle solution, qui comprendrait de nouveaux fonds injectés, pourrait être la panacée.
L’ASJ Soyaux veut absolument rester en D2 féminine
Mais l’ancien pensionnaire de D1 Arkema a proposé d’autres idées. Il a demandé de l’aide aux collectivités territoriales et au tissu économique global. « Forts de ces soutiens, nous entendons présenter un budget cohérent avec nos aspirations sportives en appel début juillet. » Et de conclure, dans un fol élan d’espoir et de semonce « L’ASJ Soyaux peut et doit garder sa place en D2, à condition qu’il existe une volonté politique et économique autour du club ».
Mickaël Duché
Photo © ASJ Soyaux Charente
