Le Canada a ramassé sa première médaille d’or olympique en battant la Suède au terme d’une séance de tirs au but haletante (1-1 , 3-2 t.a.b) ce vendredi en finale des JO de Tokyo.
Les Suédoises partaient favorites de cette grande messe du football féminin face au Canada. Finalistes en 2016 à Rio, victorieuses de toutes leurs rencontres depuis le début du tournoi et portées par un quatuor offensif irrésistible, elles ont une nouvelle fois échoué au sommet du mont olympe ce vendredi en finale des JO de Tokyo (1-1 ; 2-3 aux t.a.b). La capitaine Caroline Seger avait pourtant la balle en or au bout du pied durant la séance de penaltys mais sa tentative s’est envolée dans les tribunes.
Le Canada, qui découvrait ce stade de la compétition après ses deux médailles de bronze en 2012 et 2016, a livré un match solide en proposant un bloc compact et en s’efforçant de ressortir le ballon proprement. Leur plan de jeu initial était de contrôler le rythme du match et de profiter de la vitesse de Nichelle Prince pour frapper en contre. L’attaquante de Houston a été virevoltante aussi bien dans le couloir gauche en première période que sur le flanc droit en seconde. Mais elle s’est retrouvée un peu trop esseulée sur le front de l’attaque.
La Suède attaque fort
Le contraste avec la ligne offensive suédoise était d’ailleurs saisissant. Quand Prince partait à grandes enjambées sans parvenir à trouver de relais, Sofia Jakobsson, Fridolina Rolfo, Stina Blackstenius et Kosovare Asllani se relayaient pour faire planer une menace constante sur la cage de Stephanie Labbé.
Heureusement pour le Canada, leur dernier rempart s’est employée à plusieurs reprises pour retarder l’ouverture du score – sur la frappe enroulée de Rolfo (17e) puis la tête croisée de Jakobsson (29e) – avant d’empêcher le second but et d’offrir une séance de pénos historique à son pays. Elle a notamment sorti les essais d’Anna Anvegard et Jonna Andersson alors que les siennes étaient dos au mur.
Le Canada se rebiffe
Avant cela, elle n’avait rien pu faire quand Blackstenius avait glissé le cuir entre les jambes de Vanessa Gilles en reprenant une passe en retrait d’Asllani (35e). Ce but a éclairé les aptitudes d’attaque des unes, Asllani ayant résisté à deux défenseures avant de mettre le ballon dans la zone parfaite, et le déséquilibre tactique des autres, Rebecca Quinn ayant perdu un ballon dangereux dans son camp sans que ses partenaires puissent y remédier.
L’équilibre est totalement revenue du côté des Nord-Américaines après la pause. Leur finale était lancée et elles ont ponctué un temps fort en égalisant sur un penalty de Jessie Fleming (67e). La joueuse de Chelsea avait déjà marqué le but de la victoire via une phase similaire lors de la demie contre les USA (1-0). C’est ensuite dans le jeu et dans la foulée qu’elle aurait pu scorer mais sa reprise est passée juste au dessus.
Une fin haletante pour une victoire historique
Incapables de se départager à l’issue du temps réglementaire, puis des prolongations, malgré de grosses occasions des Jaunes Bleues, Canadiennes et Suédoises s’en sont remises à la très fatidique épreuve des tirs au but. Malgré trois échecs consécutifs d’Ashley Lawrence, Vanessa Gilles et Adriana Leon, les joueuses de Beverly Priestman sont sorties vainqueurs de ce duel épique grâce au sang-froid de Deannne Rose et Julia Grosso.
Mickaël Duché
Photo © FIFA