13-0! Que dire de plus. Les Américaines se sont offert un festival en détruisant l’équipe de Thaïlande ce 11 juin. Sans pitié.
On pouvait prévoir une large victoire des championnes du monde en titre pour leur entrée en lice. On pouvait prévoir que la Thaïlande ne ferait pas le poids pour son deuxième mondial. Mais personne n’aurait pu imaginer que le résultat prendrait une telle proportion.
La première période n’a pas forcément été annonciatrice du cataclysme. 3-0. Un score net, qui laissait présager une démonstration américaine. Mais c’est le début de la seconde période qui est venu donner une ampleur particulière au score. De 3-0, celui-ci passe à 7-0 en quelques minutes seulement.
Deuxième période à sens unique pour les États-Unis
Dans un stade comble et acquis à sa cause, devant de nombreux supporters tout droit venus d’États-Unis, les championnes du monde ont alors activé le rouleau compresseur. Mordant, griffant, déchirant leur adversaire sur chaque montée de balle. Étouffant complètement les Thaïlandaises lorsque celles-ci se retrouvaient en possession du cuir…c’est à dire sur les engagements.
Que retenir de cette outrageante victoire, la plus large de toute l’histoire des coupes du monde. Deux choses majeures. Que le niveau de la Thaïlande est vraiment faible. Que les États-Unis sont vraiment terrifiants.
Les Thaïlandaises n’avaient pas franchi la phase de groupe il y a quatre ans. Elles ne devraient pas y parvenir cette année non plus, malgré leur bonne volonté. Elles ont résisté en première période, avec leurs armes, face au géant. Mais par la suite, elles se sont effondrées. Dégageant le ballon dès qu’elles l’obtenaient. N’alignant pas quatre passes. Ne franchissant quasiment jamais le milieu de terrain et ne frappant que deux fois au but… Non seulement il n’y a rien à sauver de cette rencontre pour elles, mais en plus elles ont le malheur de devoir désormais affronter un Chili plus solide qu’on ne ne pensait et une Suède qui semble bien au dessus. La soirée fût cauchemardesque, la suite du mondial ne s’annonce pas forcément plus réjouissante.
Une force de frappe très large
En face, l’ouragan dévastateur que sont les États-Unis a tout écrasé. Championnes en titre, décidées à conserver leur trophée, malgré des résultats récents moins fringants (notamment la dernière She Believes Cup), les Américaines ont envoyé un signal fort. Jamais rassasiés, elles ont continué jusqu’au bout à donner le tournis à la défense adverse. Multipliant les passes dans la surface, enchaînant les tirs – 39 en tout – et récupérant les ballons très haut, l’équipe a accompli un match sérieux du début à la fin. Les autres favoris sont prévenus.
La force de frappe des États-Unis impressionne. Alex Morgan, évidemment, actrice majeure de la rencontre avec son formidable quintuplé. Mais toutes les joueuses offensives, de Tobin Heath à Megan Rapinoe en passant par Lindsey Horan, ont participé à la fête. Et celles qui sont entrées en jeu, comme Mallory Pugh et Carli Lloyd aussi. Il était même impossible de ne pas voir cette dernière, qui avait réalisé un somptueux triplé en finale du mondial il y a quatre ans, absente de la feuille de score. Pour la symbolique, c’est elle qui clot la marque finalement dans le temps additionnel. Un treizième but qui fait définitivement glisser cette soirée dans la légende de la coupe du monde…
La chronique de Jérôme #8
Etudiant en journalisme et passionné de football féminin depuis 2011, je vais suivre ce mondial du début à la fin avec attention. Et avec vous !