Le 8 mars 2017, la France remportait la nouvelle édition de la She believes Cup à l’issue d’une « finale » symbolique entre les quatre meilleures sélections au monde.
Depuis déjà plus de deux ans, la France n’est plus invitée à la She Believes Cup. Tant et si bien que le pays qui a accueilli la Coupe du monde en 2019 a décidé de créer son propre tournoi pour la première fois en 2020. Un tournoi de France dont le plateau était prestigieux, avec la présence des Pays-Bas (3e mondiaux), le Canada (7e) et le Brésil (11e).
Mais la référence des tournois amicaux du mois de mars, entre les Algarve Cup et autres Tournoi de Chypre, est depuis 2016 la She believes cup, au nom évocateur. En cinq éditions, trois équipes ont inscrit leur nom au palmarès. Les Etats-Unis évidemment, l’ayant remporté trois fois, mais également l’Angleterre et la France, titrées respectivement en 2019 et 2017.
Il s’agit d’un joli test pour l’équipe du sélectionneur Olivier Echouafni, nommé en septembre de l’année précédente et qui a pour objectif majeur cette année là le championnat d’Europe qui se déroule à l’été. La France, 3e à la Fifa, s’apprête à affronter coup sur coup l’Angleterre (5e), l’Allemagne (2e) puis les Etats-Unis (1er).
Comme dans un rêve
Les choses commencent d’ailleurs plutôt mal pour les Bleues, qui encaissent le premier but de cette petite compétition, à la demi-heure de jeu face aux Anglaises. Ce premier match ne se décante que dans les derniers instants. Après l’égalisation de Marie-Laure Delie à dix minutes du terme, c’est sur le dernier corner de la rencontre, frappé par Amel Majri au bout du temps additionnel que la tête de Wendie Renard envoie les Bleues sur la bonne voie. Avec ces trois points en poche, les Françaises vont ensuite contenir la sélection allemande (0-0) et obtenir le droit de disputer une véritable « finale » contre des Américaines qui viennent de trébucher contre les Anglaises à cause d’un but d’Ellen White à la 89e minute.
7 mars aux Etats-Unis, 8 mars déjà en France. Inutile de dire que cette dernière rencontre, présentée comme une finale, inquiétait. Grandes favorites, les numéros 1 mondiales et championnes du monde en titre Américaines ne devaient faire qu’une bouchée des Françaises. Elles n’ont pas fait illusion longtemps.
En effet, dès l’entame, les Françaises exercent un pressing fort et contre toute attente, la buteuse Eugénie Le Sommer obtient un penalty. Celui-ci est transformé par Camille Abily, la numéro 10 des bleues. A peine le temps de savourer que la capitaine Wendie Renard délivre un super ballon en profondeur, Le Sommer contrôle bien, crochète la défenseure et se met dans le sens du but…avant de marquer d’une superbe frappe croisée ! Une action de classe mondiale, dans un match très important : l’œuvre d’une grande joueuse.
« Un coup de tonnerre. Aux Etats-Unis cela va avoir un écho incroyable (…) C’est génial ! »
-Alexandre Delpérier, commentateur de la rencontre
Alors que jusqu’ici les buts avaient donc été plutôt tardifs, ce début de rencontre est comme un rêve pour les Bleues qui mènent 2-0 après dix minutes de jeu et n’ont plus qu’à gérer leur rencontre dans ce stade acquis à la cause de leurs adversaires. Et les Françaises vont même faire mieux, Camille Abily signant un doublé peu après l’heure de jeu. Et 1, et 2, et 3-0 ! Wendie Renard soulève le trophée dans cette douce soirée américaine. Un tournoi amical mais qui n’en est pas moins savouré avec bonheur par l’ensemble de l’effectif français, tout sourire.
Malheureusement pour la France, ce succès ne sera pas suivi d’un Euro triomphal, les Anglaises prenant leur revanche lors du quart de finale (1-0) et Olivier Echouafni cèdera sa place sur le banc des Bleues à Corinne Diacre le 30 août de la même année. Il reste le seul sélectionneur français a avoir décroché ce trophée amical.
Jérôme Flury