Le top 20 des salaires de la D1 Arkema est monopolisé par des joueuses de l’OL féminin et du PSG féminin. Les salaires moyens des 12 clubs montrent d’importantes inégalités.
Le journal L’Équipe a dévoilé ce lundi les salaires des 20 joueuses les mieux payées du championnat de football féminin français. Sans surprise, les 20 premières places sont accaparées par des joueuses de l’OL féminin et du PSG féminin. Sans exception. Ce monopole explique en grande partie l’écart de niveau qui sépare les deux mastodontes de la D1 Arkema des autres équipes engagées. Il laisse également présager que la course au titre va certainement se jouer entre ces deux clubs pendant encore de nombreuses années.
Dans le détail, deux internationales françaises apparaissent en tête du classement. Il s’agit de l’attaquante parisienne Kadidiatou Diani et de la défenseure lyonnaise Wendie Renard. Les deux cadres des Bleues gagnent environ 37 000 euros brut par mois. La première Ballon d’Or féminine de l’histoire, Ada Hegerberg, les talonne de près avec un salaire mensuel brut de 35 000 euros. La Norvégienne est suivie par plusieurs coéquipières dont Amel Majri, Delphine Cascarino et Griedge Mbock.
Marie-Antoinette Katoto n’est que 16e
Au total, seules six des vingt joueuses sont au PSG féminin. Preuve en est que l’Olympique Lyonnais a encore une belle marge en terme de budget. La perte de ses titres la saison passée n’y a rien changé. Parmi les six noms de la capitale apparaît notamment celui de Marie-Antoinette Katoto. La meilleure buteuse de D1 Arkema pointe seulement à la 16e position avec 18 000 euros. Soit la même somme que la meilleure buteuse de l’histoire de l’équipe de France féminine Eugénie Le Sommer.
Le top 20 des salaires de foot féminin D1 Arkema (mensuel brut estimations)
1- Kadidiatou Diani (PSG) 37 000 euros
– Wendie Renard (OL) 37 000
3. Ada Hegerberg (OL) 35 000 euros
4. Amel Majri (OL) 32 000 euros
5. Delphine Cascarino (OL) 30 000 euros
6. Griedge Mbock (OL) 28 000 euros
7. Grace Geyoro (PSG) 26 000 euros
8. Sakina Karchaoui (PSG) 25 000 euros
– Dzsenifer Marozsán (OL) 25 000 euros
10. Amandine Henry (OL) 23 000 euros
– Kadeisha Buchanan (OL) 23 000 euros
12. Daniëlle van de Donk (OL) 20 000 euros
13. Christiane Endler (OL) 19 000 euros
– Lindsey Horan (OL) 19 000 euros
– Catarina Macario (OL) 19 000 euros
16. Marie-Antoinette Katoto (PSG) 18 000 euros
– Eugénie Le Sommer (OL) 18 000 euros
– Sara Björk Gunnarsdóttir (OL) 18 000 euros
19. Kheira Hamraoui (PSG) 17 000 euros
20. Ashley Elizabeth Lawrence (PSG) 15 000 euros
La situation contractuelle de Katoto inquiète fortement les dirigeants parisiens. Son bail prenant fin en juin 2022, ils vont devoir faire un effort énorme pour la conserver. La concurrence sera féroce : plusieurs écuries anglaises veulent la recruter cet été. À noter également la présence d’une gardienne dans le top 20, celle de Christiane Endler avec l’OL féminin.
Des écarts immenses avec les autres clubs de D1 féminine
Lyon et le Paris Saint-Germain possèdent une masse salariale bien plus importante que les dix autres équipes de D1 Arkema. L’écart des salaires moyens mensuels bruts et colossal. Ceux de l’OL féminin et du PSG féminin s’élèvent respectivement à 12 000 euros et 9 000 euros. La troisième puissance française, Bordeaux, est seulement à 3 200 euros.
Les salaires moyens des équipes de D1 Arkema (contrat fédéral)
1. Lyon 12 000 euros
2. Paris-SG 9 000 euros
3. Bordeaux 3 200 euros
4. Paris-FC 2 700 euros
5. Montpellier 2 600 euros
6. Dijon 2 000 euros
– Fleury 2 000 euros
8. Issy 1 800 euros
– Reims 1 800 euros
10. Saint-Étienne 1 700 euros
11. Guingamp 1 600 euros
– Soyaux 1 600 euros
L’Équipe rapporte que certaines internationales françaises ne sont pas en reste. C’est notamment le cas de Gaëtane Thiney (7 500 €) au Paris FC féminin ou d’Ève Périsset au FCGB féminin (8 500 €). Mais la réalité globale illustre la fracture que connait la D1 Arkema. Beaucoup de joueuses ont encore un statut semi-professionnel ou amateur. Quant à celles qui ont l’heur d’avoir un contrat fédéral, elles touchent généralement moins de 2000€ brut par mois.