Focus sur la coupe du monde féminine des moins de 20 ans qui se joue cette année en France et plus précisément dans la région bretonne. Concarneau, Dinan, Léhon, Saint Malo et Vannes s’apprêtent ainsi à accueillir des rencontres à enjeu en août prochain.
La France est un acteur majeur du développement du football féminin. Alors que le mondial 2019 est déjà en ligne de mire, intéressons nous aujourd’hui à un autre tournoi qui a également lieu dans l’hexagone: la coupe du monde U20 ! Les futures (et parfois même déjà) stars du foot féminin fouleront les pelouses bretonnes du 5 au 24 août 2018. Une compétition qui s’annonce très intéressante à suivre.
Les jeunes pousses des meilleures équipes nationales seront présentes. 10 sélections faisant partie du top 15 au classement Fifa verront leurs jeunes évoluer lors de ce mondial. Etats-Unis, Brésil, Allemagne, Japon et bien sûr France, la concurrence sera rude pour décrocher ce trophée. La France, récemment finaliste (2017) et vainqueur (2016) de l’Euro des moins de 19 ans n’a encore jamais gagné de coupe du monde U20. Les bleuettes, bien que qualifiées d’office, ont participé aux qualifications. Battues par l’Espagne en finale du tournoi qualificatif, elles avaient auparavant battu l’Angleterre et les jeunes Allemandes. Des résultats très encourageants. Cette fois à domicile, les Françaises auront à cœur de remporter cette compétition.
L’Afrique au rendez-vous
Les représentants du continent africain seront le Ghana et le Nigéria. Cette dernière sélection fait partie des rares équipes à avoir été présente à chaque édition du mondial U20. Les deux sélections africaines n’ont pas fait dans le détail en qualifications avec 5 victoires, 1 nul et seulement 2 buts encaissés. La seule différence entre les deux équipes est que les Ghanéennes ont marqué un but de plus. Ces dernières viseront une qualification pour les quarts, ce que le pays n’a pour le moment pas réussi à atteindre.
Enfin, la plus forte concurrence viendra peut être encore une fois des nations asiatiques. D’une part la Corée du Nord, double championne du monde U20 et tenante du titre suite à son succès face…à la France lors de la dernière édition, sera présente. D’autre part, les jeunes Japonaises, 3è en 2016, n’ont connu que la victoire sur leur chemin pour la Bretagne. La compétition s’annonce rude.
La Bretagne au cœur du développement du football féminin
Ce n’est pas une nouveauté, en Bretagne on aime le football féminin ! Outre les performances de Guingamp, les venues de l’Equipe de France sont toujours suivies avec attention. Le record d’affluence de 24 835 spectateurs établi le 3 juin 2016 lors du match France-Grèce joué au Roazhon Park de Rennes le prouve. Trois internationales françaises sont les ambassadrices de ce mondial 2018: la néo-retraitée Camille Abily, native de Rennes, Eugénie Le Sommer, ancienne joueuse de Lorient et de Saint-Brieuc, et Griedge Mbock, originaire de Brest.
De plus, ce n’est pas la première fois qu’un tournoi de football féminin se déroule dans la région. En effet, la coupe du monde militaire féminine s’y est disputée en 2016. A l’issue de la compétition, les Françaises avaient remporté leur premier titre en triomphant du Brésil 2-1 à Vannes ! Même scénario cette année ?
Les bleues ont leurs chances
La sélection française a hâte de débuter cette compétition à domicile. Gilles Eyquem, le sélectionneur, a remporté l’Euro féminin U19 deux fois et aura à cœur de décrocher un titre mondial. 22 joueuses viennent tout juste de réaliser un stage durant le mois de janvier au Centre technique régional Henri-Guérin de la Ligue de Bretagne, à Ploufragan (Côtes-d’Armor)[1]. Si la qualité est bien évidemment importante chez ce groupe, il faut également souligner son expérience déjà intéressante. Certaines de ces filles ont déjà été sacrées chez les jeunes, la gardienne avait été élue meilleure portière du dernier mondial U20… On peut également espérer que le fait de jouer à la maison exercera sans doute une pression positive chez les filles.
Futures stars
Comme lors de chaque tournoi de « jeunes », les performances seront scrutées avec attention. Les stars de demain vont éclore durant ce mois d’août. Parmi les joueuses à suivre, on retrouve l’attaquante nigériane Rasheedat Ajidabe qui n’arrête plus de marquer. Meilleure buteuse des éliminatoires au mondial U17 de 2016, elle a encore terminée meilleure buteuse de la compétition de qualification africaine.
Du côté de la Corée du Nord, l’ensemble de la défense sera à suivre. Lors des qualifications, l’équipe -coachée par un ancien défenseur allemand, Thomas Gerstner- n’a encaissé qu’un seul but, en finale face au Japon. La capitaine du Ghana, Princella Adubea a marqué 10 buts lors des éliminatoires et participe pour la deuxième fois à une coupe du monde U20. La gardienne française Mylène Chavas, élue meilleure gardienne lors du dernier mondial U20 devrait aussi être de la partie cette année. On a également hâte de revoir Marie-Antoinette Katoto qui avait terminée meilleure buteuse de l’Euro moins de 19 ans en 2016.
Jérôme FLURY