En 2023, elles ont brillé et gagné au Mondial. En 2024, elles ont échoué au pied du podium des JO. Cette fois, l’Espagne arrive ambitieuse à l’Euro suisse et l’a montré d’entrée ce 3 juillet avec une écrasante victoire contre un pauvre Portugal (5-0).
Ils étaient chauds bouillants. Drapeaux, ok, chants, ok, tambours, ok. Mais les supporters portugais ont eu droit à moins de deux petites minutes de plaisir seulement, avant que l’Espagne ne lance son opération titre, et sa démonstration contre son voisin ce jeudi.
C’est la plus si jeune Esther, 32 ans, qui réalisait un véritable geste d’avant-centre pour placer, d’une talonnade astucieuse en extension, le ballon dans les filets d’entrée de jeu (1-0, 2e). Juste après, c’est une joueuse d’une autre génération qui faisait la différence, Vicky Lopez, qui reprenait idéalement un centre venu de la droite (2-0, 8e).
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L’Espagne commençait sa leçon. Frappe d’Esther détournée par Pereira (16e), frappe de Putellas, idéalement servie par Vicky, non cadrée (21e). Le Portugal soufflait à peine, avec une bonne séquence offensive conclue par un tir contré, que le ballon était déjà dans sa surface…
Deux buts coup sur coup avant la mi-temps
Juste avant la mi-temps, petit coup d’accélérateur, au sens figuré comme au sens propre, puisque Putellas marquait à son tour, après une percée terrible dans l’axe (3-0, 41e). L’engagement à peine sifflé, c’est Esther qui marquait de nouveau, le ballon ricochant sur elle avant de rentrer (4-0, 43e)
La deuxième mi-temps était moins rythmée, le résultat étant déjà acquis. L’entrée en jeu de Bonmati à la 81e, quelques jours après son hospitalisation, était à noter. L’Espagne commence par envoyer un signal fort d’entrée, parachevant la démonstration dans le temps additionnel, par Martin-Prieto (5-0, 90+2).
Si le score est lourd, le Portugal doit rester dans son tournoi car rien n’est fait dans ce groupe. Pour savoir qui accompagnera le champion du monde déjà sur l’autoroute des quarts…
Jérôme Flury, à Berne
Photo ©Jérôme Flury