Dans un contexte tendu, entre la retraite forcée de deux icônes – Wendie Renard et Eugénie Le Sommer – et les doutes autour de la forme de joueuses cadres comme Katoto ou Cascarino, les Bleues ont répondu de la plus belle des manières ce soir en Ligue des Nations : un 4-0 net, propre, maîtrisé face à une Suisse dépassée.
Un pressing haut et un feu d’artifice d’entrée
Dès l’entame, la France impose un pressing asphyxiant et une défense très haute. Les Suissesses n’ont jamais pu respirer, et encore moins construire. La première alerte vient dès la 3ème minute : Diani déborde, parfaitement servie par Mateo, centre pour Baltimore au second poteau… qui trouve la barre transversale. Le ton est donné.
Il ne faudra attendre que sept minutes de plus pour voir Clara Mateo concrétiser ce travail de harcèlement : elle vole le ballon des pieds de la gardienne et finit du gauche à bout portant.
Dix minutes plus tard, c’est sur corner que les Bleues enfoncent le clou : Bacha trouve De Almeida seule au second poteau, plat du pied pleine lucarne. Une action parfaitement exécutée.
Le rouleau compresseur continue à la 19e minute, avec une Diani intenable à droite. Son centre trouve cette fois Baltimore, encore au second poteau, pour le 3-0. Avec 4 buts en 5 matchs, la londonienne confirme sa régularité offensive.
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Du jeu, du liant et des promesses
En seconde période, la France baisse légèrement en intensité mais continue de dérouler un football séduisant. Le quatrième but, inscrit par Geyoro à la 55e minute, est une œuvre collective : remontée de balle fluide initiée par Karchaoui, relais de Toletti et remise de Mateo, finition sereine… un petit air de tiki-taka qui laisse entrevoir un vrai projet de jeu pour l’Euro dans un mois.
Seule interrogation à l’issue de ce match à sens unique : la défense. Jamais réellement sollicitée face à une Suisse amorphe, elle reste un point d’ombre à observer dans des oppositions plus relevées. Mais pour ce soir, l’essentiel est ailleurs : des jeunes qui prennent le relais avec brio, un collectif qui monte en puissance, et une victoire qui apaise, au moins temporairement, les crispations autour des choix récents de Laurent Bonadei.
Charlie Tott
Photo Équipe de France