La jeune joueuse de Reims, Lucie Calba, est une des révélations de la saison en Arkema Première Ligue. Elle revient pour Footeuses sur ses débuts dans l’élite française avec Reims.
Comment avez-vous commencé le football ?
« J’ai commencé dans un petit village de Moselle, où nous étions tous copains. Dans un village à côté, deux garçons ont voulu s’inscrire, avec ma sœur on hésitait et finalement ils nous ont entraîné. Je me suis inscrite en premier, j’ai trop aimé et un an après, ma sœur a suivi. »
« Le foot, j’ai trop aimé. Un an après, ma sœur me suivait. »
Comment avez-vous pris la décision de quitter Metz, où vous aviez passé tant d’années, et pourquoi Reims, pour sa proximité géographique ?
« Cela faisait longtemps que j’étais à Metz, avec l’impression de rester dans ma zone de confort. L’envie aussi de passer un cap dans ma carrière. Je savais que Reims est un club qui fait confiance aux jeunes, parce que j’avais des copines qui jouaient là et quand je les retrouvais en sélection, nous parlions souvent du club. Au-delà de la proximité, la confiance avec le coach a été immédiate et réciproque. »
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Comment définiriez-vous votre style de jeu et vos axes de travail ?
« J’aime bien toucher le ballon, dribbler. Concernant mes axes de progression, je dois travailler dans l’impact, le physique, prendre en puissance. Le jeu de tête également, même si ce n’est pas vraiment mon profil ou ce qu’on me demande. »
Vous avez démarré fort, des buts contre le Paris FC, le Paris SG, une barre contre l’OL en coupe tout en marquant le premier tir au but de la séance… Vous n’avez aucune pression ?
« Dans ce club, je me sens vraiment bien, l’accueil a été idéal. Certes, au début des matchs, il y a une adrénaline, mais j’ai vite été mise en confiance, par les filles à côté de moi, le coach… Cela me permet d’être libre, bien dans ma tête et de jouer comme j’ai envie. C’est vrai que ce genre de joueuses, plus petite, on les voit à la télé. C’est impressionnant. Mais je ne me pose pas de question. »
L’élimination de l’OL en coupe de France, c’est la plus grande émotion de votre carrière ?
« C’est l’une de mes plus grosses sensations. On a fait un très bon match, en défendant ensemble, en se créant aussi des occasions. Puis nous avons été performantes sur les penalties, c’était une émotion très forte. »
Aux penalties, vous avez dû passer par beaucoup d’émotions, vous tirez le premier, et vous vous apprêtez même à tirer une deuxième fois, c’était déjà arrivé pour vous ?
« Clairement, je me dis qu’on va devoir retirer. En fait, on a eu de la chance que la gardienne loupe mais je pensais vraiment que j’allais tirer une deuxième fois. C’était interminable ! Cela ne m’est jamais arrivé de tirer deux fois dans une séance. Je n’avais même pas prévu quel côté choisir. Je pensais refaire la même chose. »
« C’était interminable ! Je n’avais même pas prévu quel côté choisir. »
Reims était en play-offs l’an passé, il y a eu beaucoup de changements cet été et le début de saison s’est avéré compliqué. A quel point le match au Havre, où vous ouvrez le score, a débloqué des choses ?
« Je pense que nous avons perdu des matchs en début de saison que nous n’aurions pas dû perdre, dans le jeu, nous étions bien. Après, nous nous connaissions encore peu. Le Havre, on avait conscience de l’importance de ce match contre un concurrent direct. On a joué libéré, on avait confiance en nous. Nous n’avions jamais mené au score. Le fait de mener au score nous a donné un supplément de confiance.
Ce n’était pas mon premier but en Arkema Première Ligue, mais le premier (contre le Paris FC), je n’avais pas pu le fêter car on perdait 3-1. Ceux du Havre ou du PSG, j’ai bien pu les fêter ! »
Vous allez fêter vos 20 ans le 24 février. Vous êtes titulaire en première division, quel regard avez-vous sur votre parcours et quelles sont vos envies pour l’avenir, jouer à l’étranger ?
« Je ne sais pas trop me juger, je regarde un peu au jour le jour, j’ai rejoint Reims pour passer un cap dans ma carrière. Pour l’instant, je joue, le coach me fait confiance. C’est sûr que les objectifs de carrière sont de jouer avec les meilleures du monde, de gagner la Ligue des championnes, mais pour l’instant, je sais que ma marge de progression est grande. »
Vous suivez encore Metz, vous allez voir l’équipe dans la saison ?
« Oui, j’y vais, j’irai au match contre Marseille (entretien enregistré avant la belle victoire de Metz face à l’OM !). Ce n’est pas simple, mais c’est un renouveau, Marine (Morel, NDLR) vient de passer entraîneure, c’est une nouvelle page qui prend du temps. »
Côté sélection nationale, comment se sont passés vos débuts avec les U23 ?
« Cela s’est bien passé, j’étais entourée de sacrées joueuses… C’est la première fois que j’étais la plus jeune dans une sélection, mais tout s’est très bien passé. Être en sélection est un objectif dans un coin de ma tête. »
Propos recueillis par Jérôme Flury
Photo ©Stade de Reims
