L’attaquante parisienne a fait basculer le choc de D1 Arkema entre le PSG et l’OL ce vendredi, une première depuis 2016. Unique buteuse de la rencontre, elle s’est montrée indispensable dans le 4-3-3 parisien et a fait vivre un véritable cauchemar à la défense lyonnaise avec des courses et des appels à répétition.
On s’attendait à un duel de buteuses entre la Lyonnaise Eugénie Le Sommer et la Parisienne Marie-Antoinette Katoto, mais celui-ci a tourné court. La première est en effet sortie dès la 27e minute sur blessure et n’a pas pu peser sur ce choc. Tout le contraire de Katoto. À l’image d’un PSG supérieur à l’OL dans tous les compartiments du jeu, la remplaçante de Le Sommer en sélection a étalé tout son talent jusqu’à sa sortie suite à un coup au genou droit (76e).
Impitoyable sur ses prises de balle à la pointe de l’attaque, Katoto a été une des fers de lance du pressing tout terrain des Parisiennes dans la première demi-heure. Bien accompagnée sur les ailes par Baltimore et Diani, elle a surnagé techniquement par rapport aux autres joueuses. Preuve en est son but tout en maîtrise et en sang-froid. Sur une récupération de Diani dans l’entrejeu, Katoto est bien lancée en profondeur avant d’effacer Bouhaddi d’un extérieur du droit et d’enchaîner avec un tir croisé à ras de terre (11e).
Un poison absolu
Un festival d’appels, un modèle de pressing entre les lignes pour gêner la première relance de Lyonnaises amorphes dans le premier acte. Tout a réussi pour le PSG et particulièrement pour Katoto qui aurait même pu s’offrir un doublé sur un retourné acrobatique (41e) après un centre de Diani. Dos au jeu ou dans les duels, elle a également profité de la percussion de Diani et de la vivacité de Baltimore sur les ailes pour se faufiler entre Renard et Buchanan.
Par sa vitesse, Katoto s’est illustrée sur un rush et un centre-tir (65e) et s’est même offert le luxe de déborder Wendie Renard avant de se faire faucher aux abords de la surface de réparation (72e). Une performance XXL dans l’engagement comme l’ensemble du collectif parisien, avec un réalisme offensif sans faille qui a fait déjouer à la perfection les partenaires d’Amandine Henry. Une exception ces dernières années et qui témoigne des progrès effectués par l’effectif parisien pour combler leur retard sur l’ogre lyonnais.
Souvent critiquée pour sa nonchalance sur le terrain, Marie-Antoinette Katoto a mis tout le monde d’accord et permis aux Parisiennes de prendre la tête provisoire du championnat. Une prise de règne que la bande à Echouafni doit en grande partie à son attaquante, reine d’une soirée historique.
Hugo LAUZY
Photo de Une : Laura Pestel