L’équipe de France féminine a survolé son huitième de finale de Coupe du monde féminine, ce mardi, face au Maroc (4-0). Elle affrontera l’Australie en quarts, samedi.
Les Bleues ont assumé leur statut de grande favorite, dans le huitième de finale qui les opposait au Maroc ce mardi, à Adélaïde. Elles ont roulé sur leurs adversaires (4-0), affichant de la maitrise, de l’envie et de l’efficacité. Tous les ingrédients qui font les grandes équipes, en somme. Dans une ambiance assez froide – le fait de la température et de la faible capacité du Hindmarsh Stadium (13 000 places) – elles n’ont pas eu le temps de se faire peur. Et pour preuve : elles menaient déjà 3-0 après 23 minutes de jeu. Le tout après avoir frappé trois fois en huit petites minutes. Cerise sur le gâteau : les deux premiers buts ont été le fruit d’actions collectives rondement menées.
À lire aussi : La Colombie en quarts du Mondial féminin pour la première fois
Titularisée à la place de Maëlle Lakrar, qui ressent une douleur musculaire, Elisa De Almeida a réalisé une belle sortie de balle, en percussion. Elle a ensuite trouvé Sakina Karchaoui qui a réussi un une-deux avec sa compère Salma Bacha. La française d’origine marocaine a ensuite déposé un centre sur la tête de Kadidiatou Diani qui, laissée bien seule par la défense, n’avait plus qu’à la mettre au fond (15e). C’était alors le début du show Diani qui a par la suite délivré deux passes décisives.
Kadidiatou Diani s’occupe de tout
Cinq minutes après avoir marqué, la néo-Lyonnaise a délivré un centre en retrait parfait vers Kenza Dali qui conclu avec l’aide du poteau (20e). À l’origine de l’action, Wendie Renard avait allongé vers Dali qui avait délicieusement prolongé d’une aile de pigeon vers Diani. Vous connaissez la suite. Le troisième pion tricolore a révélé d’autres valeurs de ce groupe. Diani a lancé un pressing intense et a poussé Nesrryne El Chad à la faute en déviant sa relance. Eugénie Le Sommer traînait par là (ou avait-elle tout senti ?) et elle a sanctionné d’une belle frappe croisée (23e).
La formation d’Hervé Renard avait alors fait le plus dur. Et les Marocaines, héroïques en poules, n’ont malheureusement pas été au niveau. La marche était trop haute pour les joueuses de Reynald Pedros qui ont affiché du mieux au retour des vestiaires, profitant d’un relâchement de la France. Ibtissam Jraidi aurait même pu relancer le suspense quand elle est partie dans le dos d’Elisa De Almeida, mais Pauline Peyraud-Magnin a jailli dans ses pieds (48e).
Vicki Becho fait encore des étincelles
Le sélectionneur tricolore n’a pas du tout apprécié le passage entre la 35e et la 55e. Il n’a eu de cesse d’hurler ses consignes et de tenter de garder ses joueuses concernées. Dès l’heure de jeu, l’ancien boss de l’équipe masculine du Maroc a lancé sa super-sub Vicki Becho. Un choix très offensif : la flèche lyonnaise a remplacé Sandie Toletti, poussant Dali à se replacer au milieu.
À lire aussi : Diani-Le Sommer, la nouvelle connexion gagnante des Bleues
Bien lui en a pris puisque c’est Vicki Becho qui a déposé un long centre au second poteau pour le doublé de Le Sommer (71e). La meilleure buteuse de l’histoire de la sélection compile désormais 92 sélections, dont huit en Coupe du monde. Elle serait bien inspirée de prolonger sa belle série samedi face à l’Australie. Car c’est une autre paire de manches qui attend l’équipe de France.
Mickaël Duché
Photo © FIFA foot féminin