Les USA ont chuté dès les huitièmes de finale de la Coupe du monde féminine, ce dimanche, en perdant aux tirs au but contre la Suède (0-0 ; 5-4 t.a.b).
Comme en 2011 face au Japon, les États-Unis sont tombés aux tirs au but. À l’époque, il s’agissait d’une finale mondiale. Cette fois, les doubles championnes du monde en titre ont chuté dès les huitièmes, contre la Suède (0-0 ; 5-4 t.a.b). Pourtant, Sophia Smith a eu le pénalty de la qualification, qu’elle a envoyé dans les nuages. Megan Rapinoe, qui disputait certainement son dernier match de Coupe du monde, avait également eu l’opportunité de donner du lest à son équipe, avec le même résultat. Les ratés suédois de Nathalie Bjorn et Rebecka Blomqvist n’avaient donc pas été sanctionnés.
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Et c’est finalement la milieu de terrain Kelley O’Hara qui a précipité la défaite états-unienne en frappant le poteau. Lina Hurtig s’est alors présentée avec une balle de quart de finale au bout des crampons. Et elle l’a transformée, non sans mal, après validation de la VAR. En effet, Alyssa Naeher a arrêté le ballon une première fois avant que ce dernier ne franchisse la ligne, dans les airs, sans que cela soit visible à l’oeil nu. Le temps s’est arrêté pendant quelques secondes, le temps pour Stéphanie Frappart, au sifflet ce soir à Melbourne, d’accorder le but et de renvoyer les championnes du monde chez elles.
Un match soporifique entre les USA et la Suède
Avant cette séance de tirs au but complètement folle, le choc avait fait pschitt. Sur le papier, ce huitième de finale entre les États-Unis et la Suède était le plus alléchant. En terminant deuxième de leur groupe, Alex Morgan et ses coéquipières tombaient effectivement sur un gros poisson dès l’entame du tableau final. Mais sur le terrain, le combat tant attendu a laissé place à une rencontre soporifique. La déception fut plus le fait des Scandinaves qui n’ont presque rien proposé, si ce n’est des vertus défensives, et qui ont attendu la 84e minute pour cadrer leur première frappe, sans grand danger, par l’intermédiaire de Sofia Jakobsson qui venait d’entrer.
En face, les Américaines ont livré leur meilleure prestation de la compétition. Elles avaient à cœur de se reprendre après leur phase de groupe décevante, où elles étaient passées à quelques centimètres de se faire éjecter par le Portugal. Vlatko Andonovski avait notamment lancé Trinity Rodman dans le grand bain. Un choix presque payant puisque cette dernière a allumé les premières mèches de la partie (18e, 27e). Mais elle a buté deux fois sur Zecira Musovic.
Zecira Musovic dresse un mur jaune
Sans le vouloir, la jeune pépite allait déclencher le début du show Musovic. La gardienne de Chelsea, habituée jusqu’alors au banc de touche en club comme en sélection, a sorti le grand jeu. Et elle a animé une soirée bien terne, la prolongeant jusqu’au bout de la nuit à Melbourne en permettant à la Suède de rester en vie.
Toutes les attaquantes se sont cassées les dents sur elle. Lindsey Horan a vu sa frappe enroulée de l’intérieur du pied être détournée du bout des gants (53e). Sophia Smith n’a même pas eu le temps d’armer pour éviter la sortie de Musovic qui avait jailli dans ses pieds (62e). Alex Morgan n’y a pas échappé non plus, et plutôt deux fois qu’une. Musovic s’est détendue de tout son long pour repousser sa tête à bout portant (89e). Elle a ensuite bien fermé l’angle au premier poteau pour bloquer sa tentative (96e).
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Les remplaçantes n’ont pas eu plus de réussite. Williams a connu la même sentence sur deux tentatives croisées dans la prolongation (101e, 107e). Même si elle n’a effectué aucun arrêt pendant la séance des tirs au but, c’est grâce à elle que les Suédoises affronteront le Japon en quarts de finale. Histoire de boucler la boucle.
Photo © Suède foot féminin
Mickaël Duché