Les notes des joueuses de l’équipe de France féminine qui ont perdu contre l’Australie ce samedi, en quart de finale de la Coupe du monde féminine.
Pauline Peyraud-Magnin (4) : Elle réalise trois arrêts, dont deux devant Fowler (45e ; 60e), pour permettre à son équipe de rester dans le match. Elle a alterné le bon et le moins bon dans ses sorties aériennes. Mais son jeu au pied, gros point noir de sa compétition, a une nouvelle fois été catastrophique. Remplacée par Solène Durand pour la séance des tirs au but dont elle aurait pu être l’héroïne avec deux arrêts.
Elisa De Almeida avait sauvé la patrie
Elisa De Almeida (7,5) : Lancée dans le couloir droit de la défense à la place de Périsset, la défenseure centrale de métier a livré une prestation époustouflante. Elle a gagné la quasi totalité de ses duels. Son sauvetage miraculeux, sur sa ligne devant Fowler, a donné encore plus de poids à sa prestation (40e). Elle sauve également sa défense au retour des vestiaires (49e). C’est d’autant plus impressionnant qu’elle n’arrivait pas en confiance dans ce quart de finale.
Maëlle Lakrar (5) : La Benjamine de la défense a joué diminuée, avec un énorme strap à la cuisse, et cela s’est ressenti, aussi bien dans ses interventions que dans ses courses. Elle se troue deux fois avant d’être suppléée par Selma Bacha (37e) et Sakina Karchaoui (84e). Elle a eu une occasion en or d’ouvrir le score sur un centre tir d’Eugénie Le Sommer (12e). Mais elle a envoyé le ballon dans les nuages.
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Wendie Renard (7) : Un an après son Euro raté en Angleterre, la capitaine des Bleues a remis les pendules à l’heure australienne. Cette fois, elle n’aura rien à se reprocher. Wendie Renard a apporté tout ce qu’on attendait d’elle : de la sérénité et de l’impact, à l’image de son tout premier duel aérien où elle percute Van Egmond sans faire faute (1e). Elle a cassé toutes les attaques qui sont passées de son côté.
Sakina Karchaoui (5) : Difficile de noter la Parisienne aujourd’hui. Karchaoui a complètement raté son entame de match, avec des placements hasardeux et trop de déchets. Elle ne se comprend pas avec Pauline Peyraud-Magnin avant le sauvetage de De Almeida (40e). Globalement, elle n’a pas eu l’influence habituelle sur la rencontre. Mais elle a réalisé un grand nombre de retours déterminants en fin de match (61e, 84e, 86e). Ce qui relève sa prestation et donc sa note.
Le milieu de terrain se rate
Kenza Dali (4) : « La philosophe » du groupe a eu deux matches hier. Le premier, en tant que milieu droite, a été raté dans les grandes largeurs. Le second, en tant que milieu centrale après la sortie de Sandie Toletti, a été de bien meilleur facture. Mais le sentiment général reste néanmoins négatif. D’autant plus qu’elle a raté deux penalties dans la séance des tirs au but…
Grace Geyoro (4,5) : La vice-capitaine est tellement importante dans l’équilibre de l’équipe, elle est tellement utile des deux côtés du terrain, que son non-match hier a couté très cher. La Parisienne a été décevante dans tous les aspects où on l’attend : la récupération, la projection vers l’avant et ses passes qui cassent les lignes. Une belle percée dans la surface à la 109e, qui est arrivée trop tard et qui fut trop isolée.
Sandie Toletti (3) : À l’instar de sa compère du milieu, Sandie Toletti est passée à côté de son quart de finale. Sa première ouverture, envoyée directement sur une adversaire au coup d’envoi du match, a symbolisé tout le reste. La Madrilène a semblé perdu sur le terrain, avec un nombre incalculable de ballons perdus. Rapidement remplacée par Vicki Becho qui a encore mis le feu.
Selma Bacha (5) : Comme Sakina Karchaoui, le match de l’autre gauchère est difficile à évaluer. La pépite lyonnaise n’a pas arrêté de proposer des solutions, de se replier à vive allure (23e, 37e), et de répondre à l’engagement des Matildas. Une prolongation tout en énergie mais désordonnée qui résume sa rencontre. Elle doit s’appliquer davantage sur ses frappes.
Cette fois, Diani et Le Sommer n’ont pas pesé
Kadidiatou Diani (4) : C’était le moment pour elle de montrer qu’elle fait partie des meilleures attaquantes du monde. Elle arrivait en pleine confiance après ses 4 buts cumulés face au Panama et au Maroc. La peur d’un nouveau Mondial sans marquer était donc bien loin. Mais, sans faire un mauvais match, elle n’a pas été décisive lors de ce grand rendez-vous. Hormis une première situation où elle croise trop sa frappe après avoir poussé Kennedy à la faute (8e), la néo-Lyonnaise a été éteinte par l’axe Hunt-Kennedy.
Eugénie Le Sommer (5) : Tout comme Diani, la « dinosaure » des Bleues avait l’occasion d’effacer une zone d’ombre dans sa carrière et de marquer dans un quart de finale de Coupe du monde. Mais elle a raté sa toute dernière chance de le faire, malgré sa bonne volonté et des occasions dangereuses (28e, 71e) qu’elle s’est procurées en solo. Elle s’est également éteinte au fil de la rencontre, ce qui est tout à fait normal vu son âge.
Mickaël Duché
Photo © FFF féminines