La National Women’s Soccer League a publié son Manuel de Compétition 2025 comprenant une augmentation du plafond salarial des franchises (salary cap) de 20 %.
Le salary cap de la NWSL passera de 2 750 000 $ à 3 300 000 $. Il s’élèvera à 3 500 000 $ après la redistribution des revenus générés par la ligue. Chaque équipe de NWSL doit compter entre 22 à 26 joueuses. Les primes liées aux récompenses individuelles (titre de champion, MVP, meilleure buteuse, nomination dans l’équipe-type…) ne seront pas comptabilisées dans le salary cap.
En 2030, le salary cap minimum s’élèvera à 5 100 000 $ tandis que le salaire minimum d’une joueuse devrait doubler pour atteindre 82 500 $.
Une mesure phare de la nouvelle convention collective entre la NWSL et la NWSL Players’ Association
Ces décisions et projections s’inscrivent dans la nouvelle convention collective conclue entre la NWSL et le syndicat des joueuses (NWSLPA). Celle-ci offre davantage de liberté aux joueuses.
Des mesures phares comme la suppression de la draft et de la rupture de contrat (waiver list) ont été adoptées. De plus, les joueuses en fin de contrat seront agents libres non-restreints (unrestricted agents) et s’engageront dans le club de leur choix. Les joueuses transférées devront valider leur transfert en amont.
Les franchises pourront dépenser jusqu’à 550 000 $ dans des transferts. Si elles dépassent ce montant, elles devront payer des frais supplémentaires à hauteur de 25% du montant excédentaire. Par exemple, une franchise qui dépense 750 000 $ devra payer 50 000 $ (soit 25 % des 200 000 $ excédents).
Les franchises pourront également proposer des contrats plus courts ou exonérés du plafond salarial à condition qu’ils ne s’étendent pas au-delà de la fin de l’année civile. Ceux-ci seront valables dans des situations données : blessures, santé mentale, congé parental, convocations en sélection.
Qui s’inscrit dans le développement du football féminin
Le mercato d’hiver 2024-25 a été marqué par des transferts record dont celui de Naomi Girma dépassant le million d’euros. Si le modèle américain est souvent critiqué, il permet néanmoins à la NWSL d’être un championnat compétitif grâce à une relative égalité financière entre ses franchises.
À l’ère de la dérégulation du marché, la valeur marchande des joueuses ne cessera d’augmenter et pose deux problématiques majeures :
- La NWSL doit faire face à un exode de ses joueuses vers l’Europe notamment pour des raisons financières. La nouvelle convention collective apporte toutefois des garanties pour les années à venir. Les joueuses choisissent aussi l’Europe pour jouer l’UEFA Women’s Champions’ League.
- Le système financier européen crée d’importants écarts de niveau et de budget. À ce titre, de plus en plus de personnes en Angleterre aimeraient s’inspirer de la NWSL en instaurant plafond salarial pour contrer les superteams.
La vérité se situe sans doute entre les deux.
Camille Thomas
