Guingamp sait déjà, trois matchs avant la fin, que son passage en Arkema Première Ligue, fort de 19 saisons consécutives dans l’élite, va prendre fin. Un petit séisme.
Tout le monde le savait : la saison 2024-2025 de Guingamp s’annonçait difficile. Comme d’autres dans son histoire, club luttant parfois avec des moyens bien moindres que ses concurrents de première division. Hélas, les mois écoulés se sont avérés cauchemardesques, pour un groupe qui n’a enregistré qu’une seule victoire en 19 journées… pour 18 défaites !
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Long chemin de croix, cet exercice 2024-2025 conduit donc l’un des clubs historiques du pays à retrouver une division connue seulement une fois depuis 1980, en 2005-2006, pour une remontée immédiate. La relégation de Guingamp, ex-Stade Briochin où Eugénie Le Sommer avait brillé, avec le titre de meilleure buteuse et joueuse du championnat en 2010, ne laisse pas de marbre. Après Soyaux en 2023, une autre référence du football féminin français quitte une première division très concurrentielle, où les promus parviennent à se stabiliser, à l’image du Havre, qui sait déjà qu’il prolongera son bail, entamé en 2022. Différence notable avec Soyaux, Guingamp était lui rattaché à la structure masculine professionnelle.
Des salaires bas mais un club déficitaire
Champion de France 1989, Saint-Brieuc possédait une très belle attaque à la fin des années 1990 et au début des années 2000. S’appuyant toujours sur sa formation, le club parvenait, parfois certes péniblement, à rester en Première Ligue. Cette fois, la mission était trop périlleuse. La descente en Seconde Ligue étant une très mauvaise nouvelle à plus d’un titre : les déplacements seront longs, les revenus encore plus minimes.
« Il y aura moins de contrats fédéraux l’an prochain », a annoncé Fred Le Grand, le président, à FootAmateur. « Aujourd’hui, il y a une vraie problématique d’équilibre financier, (…) nous sommes largement déficitaires. » Le salaire moyen à Guingamp est de 1 600 euros, le plus bas de l’élite française. Le club se relèvera-t-il de cette chute et parviendra-t-il à reconstruire un beau projet d’avenir pour une Bretagne qui commence à broyer du noir ? Un peu plus bas, le Stade Brestois risque pour sa part une relégation en R1…
Jérôme Flury
Photo ©En Avant Guingamp Féminines
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