Deux polémiques ont terni le week-end des compétitions féminines de football de l’autre côté de l’Atlantique. Aux États-Unis et au Canada, club et ligue ont cependant vite réagi.
La saison sportive n’a pas encore commencé au Canada et déjà, le club des Roses de Montréal a dû publier un communiqué pour dénoncer des commentaires misogynes et racistes à l’encontre de Latifah Abdu. La pauvre joueuse, qui a rejoint son pays après avoir évolué à Soyaux, Metz, Dijon, Strasbourg et Guingamp en France, a subi des commentaires ridicules postés après qu’elle ait publié des photos d’elle avec le maillot du club de Montréal.
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Des commentaires d’une bêtise affligeante (« faut arrêter d’imiter les hommes », « de toute façon, dans peu de temps, elles seront toutes en burqa », « ces femmes là peuvent devenir hommes demain », « la place de la femme est à la cuisine »…) qui ont peiné Abdu. « Dans un premier temps, j’ai ressenti de la peine et un réel sentiment d’injustice. (…) Sachez que ces propos renforcent ma détermination et justifient à eux seuls que je me lève tous les matins pour donner le meilleur de moi-même. Que cela plaise ou non, je suis une femme, une athlète professionnelle et Canadienne », a répondu avec classe l’attaquante.
Le club de Montréal a de son côté publié un communiqué pour dénoncer ces commentaires scandaleux. La ligue aussi, soutenant la joueuse.
Un peu plus au sud, aux États-Unis, la NWSL a aussi été touchée par des comportements répréhensibles ce week-end. L’attaquante d’Orlando, Barbra Banda, a fait l’objet de « propos haineux » lors du match à Gotham. Que la NWSL n’a pas laissé passer, publiant rapidement un communiqué, rappelant sa volonté de créer un environnement sain pour les joueuses.
Jérôme Flury
Photo ©Roses de Montréal