Renée Slegers, l’entraîneure d’Arsenal, qui fera face dans quelques jours à Lyon en demi-finale de la coupe d’Europe, est en train de s’imposer à ce poste, malgré son jeune âge.
Arsenal réalise une très belle saison. À quelques journées de la fin du championnat, l’équipe de Londres est 2e du classement en Angleterre et toujours en lice en coupe d’Europe. Pourtant, ce n’était pas écrit en octobre dernier, lorsque le manager Jonas Eidevall s’en était allé après seulement quatre matchs de Women’s Super League.
La solution a été trouvée à la fois rapidement et lentement, grâce à Renée Slegers. Celle qui était adjointe a pris l’intérim. Mais la question restait de savoir si elle pouvait s’engager à long terme. Arrivée en 2023 au club, l’ancienne milieu de terrain d’à peine 35 ans était la plus jeune à prendre place sur le banc dans l’élite anglaise. Ses résultats l’ont conforté dans cette position. Onze matchs consécutifs sans défaite, une qualification pour les quarts de Ligue des championnes et les dirigeants décidaient de lui proposer un contrat, jusqu’à la fin de la saison 2025-2026.
Des débuts de feu et des récompenses individuelles
« J’aime être sous pression », avance celle qui vient de réussir un tour de maître avec son collectif en renversant une situation mal embarquée contre le Real Madrid (défaite 2-0 à l’aller, victoire 3-0 au retour). En 26 matchs, la Néerlandaise présente un bilan de 21 victoires, 1 nul et 4 défaites, souvent très courtes. Même si celle en coupe contre Liverpool a sonné comme une piqûre de rappel.
En championnat, la voilà sur six succès de rang et deux titres consécutifs de manager du mois. « L’aspect tactique est la partie la plus facile du métier car ce sont comme des mathématiques. La partie plus délicate est celle qui concerne les personnes, de manière positive : c’est celle où le plus d’énergie va », a détaillé la jeune entraîneure au quotidien The Guardian.
Un Emirates où il sera dur de gagner
« Je pense que la clarté, la clarté des rôles, facilite les performances. Nous essayons donc de donner autant de clarté que possible aux joueuses », explique celle dont la bonne communication paye : l’équipe reste sur d’éclatantes victoires 4-0 contre Crystal Palace et Liverpool.
La pression, Slegers commence à bien connaître, avec une affluence moyenne de 29 400 spectateurs par match ! Un soutien qui paye, puisque cette saison, les coéquipières de Leah Williamson ont déjà fait tomber chez elles le Real Madrid, le Bayern Munich et la Juventus Turin. L’Olympique lyonnais devra gérer le mieux possible cette première manche avant de recevoir au match retour. Renée Slegers aura sans doute des plans pour chaque manche. Attention…
Jérôme Flury
Photo ©David Price/Arsenal Women
