Bordeaux continue d’espérer après sa défaite encourageante (2-3) à Wolfsburg ce mercredi en match aller des qualifications pour la Ligue des championnes. Les Girondines ont livré une prestation de haute qualité.
Après deux tours à leur portée et remportés non sans mal, les Girondines sont entrées dans le feu de leur première campagne européenne ce mercredi en visitant la pelouse de Wolfsburg, un mastodonte allemand qui a glané deux couronnes continentales. Très entreprenantes, les Bleues Marines ont eu le mérite de représenter dignement le football français et de conserver toutes leurs chances de qualification pour la phase de groupes malgré leur défaite frustrante (2-3).
Patrice Lair avait aligné la même équipe que celle qui avait dominé Kristianstads (3-1) au tour précédent. Il a surtout demandé à ses joueuses de tenter leur va-tout et de se projeter en nombre pour déstabiliser les vice-championnes d’Allemagne. De la première à la dernière minute, les Bordelaises ont rarement attaqué à moins de cinq ou six joueuses. Elles ont joué en avançant et en multipliant les courses à haute intensité sans jamais rechigner à l’effort.
Cette prise de risque s’est avérée payante de manière sporadique, les Louves se trouvant par séquence aspirées ou asphyxiées par le pressing et les montées adversaires. Cette tactique a permis au FCGB de réduire le score et d’entretenir l’espoir par l’intermédiaire de Mickaëlla Cardia (70e) après une récupération haute de l’entrante et recrue Sisca Folkertsma. Mais elle a aussi entraîné son lot de tracas et d’occasions concédées.
Une défense à l’abandon
Les quatre défenseures (Lardez, Berkely, Gilles, Périsset) ont été abandonnées, souvent par leurs partenaires, parfois par leur concentration. Résultat : le tableau d’affichage n’affichait pas encore les 20 minutes de jeu qu’Anna Moorhouse était déjà allée chercher le ballon dans ses filets à deux reprises sur des buts d’Ewa Pajor de la tête (13e) et Jill Roord d’une frappe croisée du gauche (19e). Malia Berkely se montrait fautive sur le second en repoussant le cuir dans l’axe et sans force.
Et encore, cela aurait pu être pire si la gardienne anglaise n’avait pas été sauvée par son montant quelques minutes plus tard (23e). C’est à la suite d’une nouvelle erreur individuelle, cette fois-ci d’Andréa Lardez sur coup franc, que la capitaine Dominique Janssen a planté le troisième pion de Wolfsburg (60e).
Melissa Herrera joue le feu avant de se blesser
Au milieu de cet amas de buts et de situations dangereuses, une joueuse est magistralement sortie du lot. La recrue Melissa Herrera a effectué une première mi-temps exceptionnelle. Elle a distribué deux caviars à Katja Snoeijs : le premier n’a pas été transformé en but (7e), le second oui (14e) et il permettait aux Françaises de répondre du tac-au-tac à l’ouverture du score.
Herrera se distinguait une dernière fois en ouvrant le jeu vers Périsset qui allait ensuite trouver Snoeijs dont la tête fût trop écrasée. La Costaricienne allait se blesser juste avant la pause en se réceptionnant après un tacle. Touchée à la cheville ou au genou, elle a quitté le terrain en pleurs et sur civière.
Match retour dans sept jours
Ses coéquipières doivent sûrement prier pour que son absence ne soit pas trop longue en attendant le match retour qui se profile dès la semaine prochaine. Elles pourront néanmoins se rassurer en constatant que c’est sa remplaçante qui a marqué, prouvant ainsi que Bordeaux a le réservoir nécessaire pour aller plus loin dans la compétition.
Mickaël Duché
Photo © Bordeaux